Raymonde de Kervern
Raymonde de Kervern es una poeta de Mauricio, nació en 1899 y murió en 1 de diciembre de 1973 en Mauricio. Es autora de varios libros.
Originaria de Mauricio. Se impone como la primera mujer de letras de la isla. El poemario Cloches mystiques (1929) es inmediatamente traducido al inglés y Jardin féérique (1935), acogido con entusiasmo por los círculos literarios. Varias veces reelegida presidenta de la Société des Écrivains Mauriciens, en 1950 acepta la presidencia permanente. En sus poemas se siente la doble influencia de Baudelaire, quien pasó por ahí en 1841, y del sincretismo cultural de la región: un gusto patente por el color y el exotismo. El poemario Apsara la danseuse (1941), por ejemplo, tiene como tema la danza hindú y sus sortilegios.
El inglés, el francés y el créole mauriciano son las lenguas principales de la entidad. Se hablan otras no oficiales, como el hindú, mandarín, tamul, etcétera. Esta pluralidad lingüística y cultural es una característica de la isla Mauricio.
Colecciones de poesía:
Cloches mystiques, 1928.
Le Jardin féerique, 1935.
Apsara la danseuse, 1941.
Abîmes, 1951.
La Danseuse Malabar.
Belleza frente al espejo
¿Acaso buscas tu alma, oh risueña, Cuando tu boca pone su flor nueva A flote sobre las aguas del espejo?
¿Y cuando tu luminosa cadera Acercas para conmoverte Y acoplas a la frescura, como
El blanco manantial de umbelas En su arborescencia fluida Se alarga y recuesta sobre el agua
Semejando un medallón de luz? ¿En el reflejo de tu confidencia Es ensueño o mentira lo que encuentras?
¡No! un suspiro de tu boca Vestirá de bruma a la ondina Donde tu corazón se escudriña.
A la luz tu pensamiento contempla, Palpitante como pluma, De Psique, la íntima curva.
Belle au miroir 1
Cherches-tu ton âme, ô rieuse, Quand ta bouche à l’eau du miroir Laisse flotter sa fleur nouvelle
Et que ta hanche lumineuse Que tu penches pour t’émouvoir Se fiance à la fraîcheur, telle
La blanche source ombellifère En sa fluide arborescence Qui sur l’onde, s’allonge et plonge
En un médaillon de lumière? Au reflet de ta confidence, Retrouves-tu songe ou mensonge?
Non! de ta bouche caressée, Un soupir vêtira de brume L’ondine où ton coeur s’est cherché.
Mire aux clartés de ta pensée, Palpitante comme une plume, La courbe intime de Psyché.
1 Le jardin féérique, Port-Louis: The General Printing and Stationnery Cy Ltd, 1935, p. 85-86.
CONSTELACIÓN DE POETAS FRANCÓFONAS DE CINCO CONTINENTES (DIEZ SIGLOS) Selección, traducción y notas de Verónica Martínez Lira y Yael Weiss
Au centre de la photo Raymonde de Kervern et Edward Hart (lemauricien.com)
Raymonde de Kervern
Née en 1899 à l’île Maurice, Raymonde de Kervern est une poétesse aux mille facettes. Autodidacte, intéressée par tout ce qu’elle voyait, entendait, lisait, imaginait, elle aimait la vie avec intensité et, ouvrant très grand les bras, embrassait l’humanité tout entière. Au revers de sa personnalité, des vertus de haut vol : volonté, courage, détermination. Elle a publié plusieurs ouvrages comprenant notamment des recueils de poésie comme Cloches mystiques (1928), Le jardin féerique (1935), Apsara la danseuse (1941) et Abîmes (1951), de même qu’un conte en prose rythmée, L’île Ronde et son oiseau (1935). Sa maîtrise du langage, ainsi que l’harmonie des nuances, la mélodie du rythme et des comparaisons caractérisant sa poésie, lui ont valu de nombreuses récompenses. Elle meurt en 1973.
Extrait d’« Apsara la danseuse », publié en 1941
Danse mon Apsara
Sous tes pagnes framboise…
Tu danses pour Çiva
Et l’île de turquoise
Danse dans tes yeux verts
L’ombre qui les dilate,
Grands comme le désert,
Grésille d’or, éclate
De jeunesse et de jour,
Et la lumière mange
Leurs muches de velours,
Bronze, émeraude, orange.
POESIE
La mer n'avait rien de vivant
Qu'un suprême soupir :
La mer chaude allongée au vent,
Effluve d'ombre et d'élixir.
Une douceur de mots d'amour
Passait dans le vent bleu
Dont le vivant velours
Calmait la lune en feu.
Une clarté dormeuse et tendre
Enlaçait l'eau rêvante ;
De lourds brocards semblaient s'étendre
Pour un secret d'amante…
Papillonnantes, palpitaient
Des lèvres invisibles
Sur l'âme et les sens qui chantaient
Leurs chœurs indivisibles ;
Sur l'âme et le sens soulevés
Dans un fol équilibre,
Comme des spectres énervés
Sauvés dans la nuit libre…
Or, soudain, s'émut le décor ;
Séduite par le ciel
Sanglota la mer au flux d'or,
Montant sur le sable éternel.
La plainte, impossible à saisir,
Le pleur originel,
Montant des geôles de saphir,
Eclatait comme un cri charnel…
(Raymonde de Kervern, Œuvres complètes - L'Atelier d'écriture Ltée)
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