viernes, 7 de febrero de 2014

MARTINE AUDET [10.904]



Martine Audet 

Escritora y poeta de Quebec nacida en Montreal, Canadá en 1961.
Sus poemas aparecen con regularidad en diversos colectivos y en revistas de Quebec y de otros lugares. También participa en diferentes eventos literarios y artísticos entre ellos la Bienal de Val-de Marne y el Festival de voces de América, el Festival de las tres orillas y de Namur y el festival de Checoslovaquia.

OBRA:

Le ciel n'est qu'un détour à brûler , Les Éditions de l'Hexagone, 2010
Je demande pardon à l'espèce qui brille , Les Éditions de l'Hexagone, 2010
L'amour des objets , Les Éditions de l'Hexagone, 2009
Les manivelles , Les Éditions de l'Hexagone, 2006
Orbites , Le Noroit, 2005
Que ferais-je du jour , ill. Daniel Sylvestre, La Courte Échelle, 2005
Les mélancolies , Les Éditions de l'Hexagone, 2003
Les tables , Les Éditions de l'Hexagone, 2001

PREMIOS:

1993 - Prix Piché de poésie de l'Université du Québec à Trois-Rivières
2000 - Prix de poésie Terrasses Saint-Sulpice
2001 - Prix Alain-Grandbois






De algunos sueños

Poseíamos la lengua de algunos sueños.
Agotábamos el impulso extremo,
del vacío como de un amor,
después su desesperanza.

Habíamos visto la belleza
(en el corazón un oriente de cartas ejecutadas),
pero no pudimos encontrar respuesta al mal
que se abatía en nosotros
y de aquello que permanecía
ante nuestros ojos,
con el viento,

ascendía el resplandor.







Remediar los cuerpos vagabundos

Remediar los cuerpos vagabundos,
la esfera infinita de nuestras caídas,
(¿dónde estaba esa vagina
adormecida de poemas?),
el antiguo bosque del ser.

El aspecto de cada hoja
estaba acabado.

En la soledad de cada sombra
estaba la luz.

Corte limpio,
olvida tan lenta
agonía.

Traducción: María Germaná Matta
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De certains rêves

De certains rêves, nous possédions la langue.
Du vide, comme d’un amour,
nous épuisions l'élan extrême,
puis sa désespérance.

Nous avions vu la beauté
(un orient au cœur des lettres exécutées),
mais n’avions pu trouver de réponse au mal
qui battait en nous
et ce qui était resté
dans nos yeux,
avec le vent,

montait l’éclair.





Remuaient les corps vagabonds,

Remuaient les corps vagabonds,
la sphère de nos chutes,
à l'infini (ou était-ce vagin
des poèmes endormis ?),
l'ancienne forêt de l'être.

La forme de chaque feuille
était complète.

La solitude de chaque ombre
était lumière.

Pure découpe,
oubli si lent
d'agonie.






[Dans l'attente des couleurs]

Dans l'attente des couleurs, 
la pluie grattait le sol.  

Nous nous souvenions d'un fruit essuyé 
sur le revers du jour.  

Comment,
comment nous adosser au vent?







[Entendions-nous nos corps]


Entendions-nous nos corps
perdre leurs nuits ?

Faibles mains, 
feuilles, 
en s'éveillant
les mots changeaient de bouche.

Des cordes, 
près du cœur, 
nous criaient de baisser les yeux.

Convenaient-ils, les mots ?





[Il nous semblait]

Il nous semblait parfois que nous avions aimé,
que nos bras déployés,
du seul trait des corneilles,
aspiraient le vent,
ses rasades solaires ou liquides,
ses insultes aussi.

Pour quel espoir ?
quelle vérité enfouie 
en nos seules présences ?

Nous répétions que nous n’existions pas.
Nos fronts brûlaient un peu.





[Sous les lunes humides et lentement cires]

Sous les lunes humides et lentement cires,
nous léchions les feuillages,
l'épais bourdonnement des forêts
et, sans y prendre garde
(des instruments étranges 
nous vidangeaient le cœur),
nous courions, nous courions 
dépassant les morts mêlées 
d'anges ruisselants.

Étions-nous si légers ?

Avions-nous failli ?







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