viernes, 29 de abril de 2016

EMMELIE PROPHÉTE ]18.579]


Emmelie Prophète

Nació el 15 de junio de 1971 en Puerto Príncipe, donde estudió Derecho y Letras Modernas. Colaboró con diversas revistas tales como Chemins Critiques, Boutures, Casa de las Américas, Cultura y La Nouvelle Revue Française. 

Oeuvres principales:

Poésie:

Des marges à remplir. Port-au-Prince: Mémoire, 2000.
Sur parure d’ombre. Port-au-Prince: Mémoire, 2004.

Romans:

Le Testament des solitudes. Montréal: Mémoire d’encrier, 2007.
Le Reste du temps. Montréal: Mémoire d’encrier, 2010.
Impasse Dignité. Montréal: Mémoire d’encrier, 2012.
Le désir est un visiteur silencieux. Port-au-Prince: C3 Éditions, 2014.
Le bout du monde est une fenêtre. Montréal: Mémoire d’encrier, 2015.

Textes parus dans des ouvrages collectifs:

Extraits. Anthologie de la littérature haïtienne: Un siècle de poésie, 1901-2001. Georges Castera, Claude Pierre, Rodney Saint-Éloi et Lyonel Trouillot, éds. Montréal: Mémoire d’encrier, 2003: 306-308.
« Un día recuérdate » (« Un jour rappelle-toi »). Casas de las Américas 233 (2004).
« La mort abondante ». La Nouvelle Revue Française 576 (janvier 2006): 162-165.
« Le retour à Roumain ». Mon Roumain à moi. Port-au-Prince: Presses Nationales d’Haïti, 2007: 135-40.
« Le fil de l’eau ». Une journée haïtienne, textes réunis par Thomas C. Spear. Montréal: Mémoire d’encrier / Paris: Présence africaine, 2007: 63-65.
« Une envie de carnaval ». Six Nouvelles du Carnaval, textes réunis par Jean-Euphèle Milcé. Port-au-Prince: Page Ailée / Zémès, 2009: 15-35.
« La boîte noire », « Départs » et « Stillness ». Terres de femmes, 150 ans de poésie féminine en Haïti. Paris: Bruno Doucey, 2010: 241-250.
Choix de poèmes. Terres de femmes, 150 ans de poésie féminine en Haïti. Paris: Bruno Doucey, 2010: 231-240.
« Bienvenue chez nous ! ». Bonjour Voisine, sous la direction de Marie Hélène Poitras. Montréal: Mémoire d’encrier, 2013: 269-272.

Poésie enregistrée et mise en musique:

« On rêve tous de trottoirs » et« Comme la dernière parole », poèmes d’Emmelie Prophète dits par Pierre Brisson sur son disque À voix basse (volume 1). Port-au-Prince: Productions Batofou, 2004.
« Comme soir de dernières promesses », poème d’Emmelie Prophète dit par Pierre Brisson sur son disque À voix basse (volume 2). Port-au-Prince: Pierre J. Brisson, 2006.
« Cette mélodie », poème d’Emmelie Prophète mis en musique sur le disque Eta’n Sinik par Wooly Saint Louis Jean, 2011.

Prix et distinctions littéraires:

2006     Nommée directrice de la nouvelle Direction Nationale du Livre en Haïti.
2009     Prix Littéraire de la Caraïbe de l’ADELF, ex æquo, pour Le Testament des solitudes.



[Acuérdate un día]

Acuérdate un día
de esta ciudad despedazada
Entre el ruido, la tontería y el dolor
Se creó la infidelidad, el azul de las aceras de otro
continente
La locura se hizo útil
Nos esmeramos en dibujar puertas de salida

Desde tus ojos
el vacío debe ser reinventado.




[El único punto de referencia]

El único punto de referencia que poseo es tu cara bajo una luz fantasmal. El deseo de ti había venido como un rumor. Un vago recuerdo de libros para niños.
Una lección aprendida hace mucho tiempo.

Y voy a lo largo de los andenes de Puerto Príncipe. Tengo una pena de amor retrasada. El camino que debería seguir para conocer tu nombre. La ciudad donde naciste. Todo está cerrado debido a las vacaciones de fin de año. Mi trabajo continúa. Pienso en ti. Me contaron cómo comenzó mi enfermedad. Todavía hoy no creo en eso.




[Deambulé]

Deambulé
En contra de tus pasiones
A los vientos de las heridas de las prisiones
Deambulé
Infinitamente devuelta
hacia tu locura
Allá de donde soy la noche no se acaba nunca
Abandonamos nuestro calor sobre una banca
La arena nos llega hasta los ojos.

Todos soñamos con andenes
Los gritos de nuestra desnudez
No tienen salida
Como tus silencios.

Tomados de Boutures 1 (1), julio de 1999
Cuadernos de Literatura del Caribe e Hisp anoamérica • ISSN 1794-8290 • No. 18 • Julio-Diciembre 2013 • 257 - 345
Haití en femenino: Veintidós voces

Versión al español de
Cristina García, María García y Alejandro Múnera




[Un jour rappelle-toi]

Un jour rappelle-toi
cette ville dépecée
Entre le bruit la bêtise et la douleur
On a créé l’infidélité, le bleu des trottoirs d’un autre
continent
La folie est devenue utile
Nous nous appliquons à dessiner des portes de sortie

Depuis tes yeux
Le vide est à réinventer.




[Le seul repère que je possède]

Le seul repère que je possède c’est ton visage sous une lumière fantôme. Le désir de toi était venu comme la rumeur. Un vague souvenir de bouquins pour enfants. Une leçon apprise il y a longtemps.

Et je longe les trottoirs de Port-au-Prince. Je suis en retard d’un chagrin d’amour. La route que je devrais faire pour connaître ton nom. La ville où tu es né. Tout est fermé pour congé annuel. Mon travail continue. Je pense
à toi. On me raconta comment commença ma maladie. Aujourd’hui encore je n’y crois pas.




[Je traînai]

Je traînai
À rebours de tes passions
Aux vents des blessures de prisons
Je traînai
Infiniment retournée
vers ta déraison

Chez moi la nuit ne s’achève jamais.
On a abandonné notre chaleur sur un banc
Le sable nous arrive jusqu’aux yeux.

On rêve tous de trottoirs
Les cris de notre nudité
Sont sans issue
Comme vos silences.







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