Claude Royet-Journoud
Claude Royet-Journoud (Nacido el 08 de septiembre de 1941 en Lyon, Francia) es un poeta francés contemporáneo y artista, que vive en París a partir de 2010-
Publicaciones de Royet-Journoud en francés incluyen su tetralogía, publicada entre 1972 y 1997: Le Renversement , La Notion d'Obstacle , Les Objets contiennent l'infini , and Les Natures indivisibles (1972, 1978, 1983, 1997). He was also co-founder & co-editor (with Anne-Marie Albiach and Michel Couturier) of the journal Siècle à mains (1963–1970). A champion of American poetry since the 1960s, when he translated George Oppen and published John Ashbery and Louis Zukofsky , he has edited (with Emmanuel Hocquard ) two anthologies of American poetry, 21+1: Poètes améicains d'aujourd'hui (1986) and 49+1: nouveaux poètes américains (1991).
También editó el pequeño diario, "Zuk", en el que aparecen traducciones al francés de obras de poetas americanos.
Otras publicaciones que han aparecido en traducción incluyen: The Crowded Circle (tr. Keith Waldrop ) (1973); Até (tr. Keith Waldrop, 1981); "The Maternal Drape" or the Resititution (tr. Charles Bernstein ), 1985), and Theory of Prepositions (tr. Keith Waldrop, 2006).
Claude Royet-Journoud: Discriminar (Discriminer)
Toda la poesía es preposición.
Sólo al poner el pie en el corazón de la cuerda
se despliega la narración. Antes de eso, sólo hay fragmentos de
sentido y no se ve nada de lo que urde la intriga.
La voz no ayuda a reconstituir un armazón. Disuelve
el conjunto, lo debilita y sólo conserva su apariencia.
Los accidentes son esenciales. Son aquello que da la forma
y su legibilidad.
“Ellos hablan al oído, yo quiero hablar a la memoria”.
(Joseph Joubert)
Un exceso de sentido reduce el verso a cenizas.
En el hueco del lenguaje. Nunca en su abundancia .
( Es más, “yo” está presente en Las naturalezas indivisibles
mientras que en La noción del obstáculo el pronombre estaba radicalmente
ausente).
La importancia del dorso.
Un libro no es una posesión. Un cuerpo, ¿de quién podría serlo?
“Mi ciencia no puede ser otra cosa que una ciencia de puntos. No
tengo ni el tiempo ni los medios de trazar una línea continua”.
(Marcel Jousse)
El cuerpo no es un sujeto, por eso…
De La poésie entière est préposition (2007)
Traducción de A.C.H.
La poésie entière est préposition.
Ce n’est que lorsqu’on met le pied sur l’âme de la corde que
le récit se déploie. Avant cela, il n’y a que des fragments de
sens et l’on ne voit rien de ce qui noue l’intrigue.
La voix n’aide pas à reconstituer une charpente. Elle dissout
l’ensemble, la fragilise et ne retient que l’apparence.
Les accidents sont essentiels. Ils sont ce qui donne la forme
et sa lisibilité.
« Ils parlent à l’oreille, je veux parler à la mémoire. »
(Joseph Joubert.)
Un excès de sens réduit le vers en cendres.
Dans le creux du langage. Jamais dans le plein.
(« Je » est d’autant plus présent dans Les natures indivisibles
que, dans La notion d’obstacle, ce pronom était radicalement
absent.)
L’importance du dos.
Un livre n’appartient pas. Un corps, à qui appartiendrait-il ?
« Ma science ne peut être qu’une science de pointillés. Je
n’ai ni le temps ni les moyens de tracer une ligne continue. »
(Marcel Jousse.)
Le corps n’est pas sujet, c’est pourquoi . . .
https://sevencrossways.wordpress.com/2014/09/page/2/
POETRY by Claude Royet-Journoud
NAISSANCE DE LA PRÉPOSITION
Claude Royet-Journoud
1. ANTÉCÉDENT
ils sont en guerre avec l’humain
fléchissement de l’attention
les mots auraient dû se placer dans l’angle
une calligraphie en miroir
fait partie de cette pauvreté
•
c’est dépecer un territoire
la chute d’un objet
désoriente la ligne
elle reconstruit dans le froid
un récit de peaux exhibées
derrière nous
l’animal est une rature
la pression du doigt sur la plaie
émeut la verticalité
sommeil de profil
il lui incombe de trouver
les formations et les ruptures
les rapprochements sont faits
on ne situe plus le drame
ni les crimes propres à une pensée
l’ancêtre se venge
une dernière fois
entre eux
l’innocence d’un dos
on pèse la mort
les tigres avancent dans l’image
c’est une phrase qui s’arrête
une sauvagerie à même le sol
les objets l’entourent d’un cercle
comme si
le déplacement se déduisait de ce corps révoqué
l’observateur s’affranchit de toute discrimination
puissance de l’étonnement
dans la bouche une phrase remplit le monde
la perte d’une voyelle démet le sens
il les déchire par un usage abusif
2. CONSÉQUENT
l’usurpation du nom
contrecarre la perspective
le chiffre se lit par dessous
en éloignant le sens
on termine le portrait
dans l’animalité et le désordre
ouvrir taillader nettoyer
la tête repose sur un linge
aucun décor
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il apparaît sans cause
ne revendique pas le simulacre
ni sa douleur
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Sur la table basse, une abstraite venue au monde. Il ressent l’empreintre, la vitesse des syllabes percutées. Un souffle libère les membres inférieurs de leurs attaches. Elle ne limite plus sa force. Elle en atteste la réalité. Les propriétés de la scène déjouent l’intrusion du dehors.
*Une couleur d’avant la chute. Quatre cercles placés à la verticale. Elle attribue la progression du récit à l’orage.
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je ne distingue plus les angles
plusieurs commencements accompagnent la main
du carton comme socle
les consonnes se répartissent sur les côtés
et à l’intérieur du bâtiment
l’eau est une encre à peine teintée
un oui qui emporte et ne se retourne pas
sur l’accident
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phrases cerclées
le regard abandonne sa prise
hors de l’obsession
devant celui-ci
la rature déplace l’accent
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des récits à l’emporte-pièce
butent contre un monde fermé
la couleur atténue le drame
avoir recours à la soumission
à l’épuisement
d’un alphabet
(le corps dans son prolongement)
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L’oeil inverse les proportions. Un dos paraît se dégager de la pénombre. Elle frappe le muscle. L’interruption vocale est définitive. Sa colère, un sommeil qu’on ne peut différer.
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on se bat en champs clos
l’animalité des postures écarte la douleur
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chacun à son affaire
une succession de corps
dont l’identité dissout la vision
nudité de l’ébauche
vocabulaire de l’émeute saisi par l’histoire
il sépare les actes
puis les regroupe
ce qui engendre une scène
NASCIMENTO DA PREPOSIÇÃO
1. ANTECEDENTE
eles estão em guerra com o humano
um dobrar-se da atenção
as palavras deveriam ter-se colocado no ângulo
uma caligrafia em espelho
faz parte desta pobreza
•
é desmembrar um território
a queda de um objeto
desorienta o traço
ela reconstrói no frio
narrativa incisiva de peles expostas
atrás de nós
o animal é uma rasura
a pressão do dedo sobre a ferida
emociona a verticalidade
sono de perfil
ele o incumbe de achar
as formações e as rupturas
as reaproximações são feitas
não se situa mais o drama
nem os crimes próprios a uma idéia
o antepassado se vinga
pela última vez
entre eles
a inocência de um dorso
pesa-se a morte
os tigres avançam na imagem
é uma frase que pára
uma selvageria em si o solo
os objetos em torno de um círculo
como se
o deslocamento se deduzisse deste corpo destruído
o observador se libera de toda a discriminação
poder da surpresa
na boca uma frase completa o mundo
a perda de uma vogal dissolve o sentido
ele as rasga por uso abusivo
2. CONSEQÜENTE
a usurpação do nome
contraria a perspectiva
a cifra se lê por baixo
afastando o sentido
termina-se o retrato
na animalidade e na desordem
abrir talhar limpar
a cabeça repousa sobre o linho
sem decoração
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ele aparece sem causa
não reivindica o simulacro
nem sua dor
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Sobre a mesa baixa, vir ao mundo é alguma coisa abstrata. Ele ressente a impressão, rapidez das sílabas percutidas. Um suspiro libera os membros inferiores de suas amarras. Ela não limita mais sua força: atesta a realidade. As propriedades da cena confundem a intromissão do exterior.
*Uma cor de antes da queda. Quatro círculos colocados na vertical. Ela atribui a progressão da narrativa à tormenta.
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eu não distingo mais os ângulos
vários inícios acompanham a mão
da caixa como pedestal
as consoantes se dividem sob os lados
e no interior do edifício
a água é tinta apenas colorida
um sim que vai e não volta
sobre o acidente
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frases contornadas
o olhar abandona sua presa
fora da obsessão
ante este aqui
a rasura desloca a pronúncia
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narrativas incisivas em mutação
acabam-se contra o mundo fechado
a cor atenua o drama
recorrer à submissão
ao esgotamento
de um alfabeto
(o corpo em seu prolongamento)
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O olho inverte as proporções. Um dorso parece se deslocar na sombra. Ela contrai o músculo. A interrupção vocal é definitiva. Sua cólera, um sono, que não se adia.
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bate-se em campo fechado
a animalidade dos gestos descarta a dor
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cada um na sua
uma sucessão de corpos
cuja identidade dissolve a visão
nudez do esboço
vocabulário da revolta presa pela história
ele separa os atos
para depois reagrupá-los
o que engendra uma cena
Tradução: Régis Bonvicino e Odile Cisneros
BIRTH OF THE PREPOSITION
1. ANTECEDENT
they are at war with the human
attention sagging
words should be put at an angle
a mirror calligraphy
is part of this penury
•
it’s the dismemberment of a territory
the fall of an object
disorients the line
she reconstructs in the cold
a tale of skins on display
behind us
the animal is an erasure
pressing a finger on the wound
riles up verticality
sleep in profile
it falls to him to locate
buildups and breakdowns
reconciliations have taken place
no more space for the drama
or for crimes peculiar to a thought
the ancestor takes revenge
one last time
between them
innocence of a back
death weighed
tigers step into the image
a sentence is what comes to a stop
a savagery on the bare ground
objects make a circle around him
as if
the shift were deduced from this canceled body
the observer throws off all discrimination
force of amazement
in the mouth a sentence fills the world
loss of a vowel disjoints the sense
he tears them up with an improper usage
2. CONSEQUENT
encroachment of the name
counteracts perspective
the numeral legible underneath
by distancing sense
the portrait is finished
animality and disorder
to open to slash to scour
head placed on a cloth
no setting
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it appears for no reason
making no claim on the simulacra
nor on its suffering
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On the low table, an abstract approach to the world. He feels the impression, the swiftness of percussed syllables. A breath frees the lower limbs from their sockets. She no longer holds back her strength. She calls reality to witness. The scene’s proprieties foil an intrusion from without.
*One color before the fall. Four circles arranged vertically. She attributes the narrative progress to the storm.
_____________
I no longer distinguish angles
several beginnings come with the hand
cardboard as base
the consonants are distributed along the sides
and inside the building
water is an ink barely colored
a yes that carries and does not look back
on the accident
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phrases circled
the eyes lose their grip
through with the obsession
before this one
erasure displaces accent
___________
accounts with bite
butt against a closed world
color attenuates the drama
having recourse to submission
to exhaustion
of an alphabet
(body in its prolongation)
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The eye inverts proportions. A back seems to emerge from the penumbra. She taps the muscle. The vocal interruption is definitive. Her anger, a sleep that cannot be postponed.
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judicial combat
animal postures avert the pain
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each his own affair
a succession of bodies
whose identity disperses sight
nudity of the rough sketch
vocabulary of rioting seized by history
he sorts the acts
then regroups them
which begets a scene
Translated by Keith Waldrop
http://sibila.com.br/mapa-da-lingua/poemas-em-galego/pinturas-de-claude-royet-journoud/2244
TLS
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