Jean-Claude Renard
(Nació el 22 abril 1922 en Toulon y murió en París el 19 noviembre 2002). Fue un poeta francés.
Premios:
1988 Grand Award for Poetry of the Académie française
1991 Prix Goncourt for poetry
Poesía:
Juan, 1945
Cantiques pour des pays perdus, 1947:
Haute-mer 1950:
Père, voici que l'homme Éditions du Seuil, 1955
En une seule vigne: poèmes, Édition du Seuil, 1959
Incantation des eaux Éditions du Seuil, 1962
''La Terre du sacre, Éditions du Seuil, 1966
La Braise et la rivière Éditions du Seuil, 1969
Le Dieu de nuit 1973:
La Lumière du silence Éditions du Seuil, 1978
12 Dits 1980:
Les Mots magiques 1980:
Toutes les îles sont secrètes Éditions du Seuil, 1984
La Terre du sacre, suivi de "La Braise et la Rivière" 1989:
Sous de grands vents obscurs Seuil, 1990
Le Dieu de nuit suivi de "La Lumière du silence" 1990:
Dix Runes d'été 1994:
Qui ou quoi? 1998:
Ce puits que rien n'épuise Seuil, 1993
Métamorphose du monde 2000:
Le temps de la transmutation 2001
Ensayos:
Notes sur la poésie Éditions du Seuil, 1970
Notes sur la foi 1973:
Le Lieu du voyageur : notes sur le mystère 1980:
Une autre parole Éditions du Seuil, 1981
«L’Expérience intérieure» de Georges Bataille ou la Négation du mystère, Éditions du Seuil, 1987
Quand le poème devient prière 1987:
Autres notes sur la poésie, la foi et la science Éditions du Seuil, 1995
Antología poética de Jean Claude Renard
Traducción de Sagrario Rollán
Antología
TROISIÈME CHANT DE L´AVENTURE
Nous appartiendrons à la nuit,
nous entrerons dans la misère
des étrangers et de la terre
avant de revoir le pays,
le pays aux noces troublantes
qui nous sauvera de l'enfer,
qui sera blanc comme la mer
et doux et frais comme des plantes,
le pays où sont les pardons,
le pays où sont les enfances,
ailleurs, ailleurs, dans le silence,
dans la paix des jeunes saisons,
quand nous aurons quitté les landes
où sanglotent ceux qui sont morts,
où sont ensevelis les corps
qui ne croyaient plus aux légendes,
aux espaces humains et mûrs
dont nous tenterons l'aventure
au travers des villes obscures,
au-devant d'un pays plus pur...
de Cantiques pour des pays perdus, 1947
TERCER CANTO DE LA AVENTURA
Perteneceremos a la noche,
entraremos en la miseria
de los extranjeros y de la tierra
antes de ver el país,
el país de turbadoras nupcias
que nos salvará del infierno
que será blanco como el mar
como plantas, suave y fresco,
el país donde el perdón se encuentra
y se hallan las infancias,
en otra parte, en otra parte, en el silencio
en la paz de las estaciones tempranas
cuando hayamos abandonado los eriales,
donde sollozan los que están muertos
donde están sepultados los cuerpos
que no creían en las leyendas
en los espacios humanos y maduros
cuya aventura intentaremos
a través de oscuras ciudades
anticipando un país mas puro...
de Cánticos por los países perdidos, 1947
GENÈSES
Ô mon Chanteur enseveli
dans le plus retiré de l'âme,
n'enlève pas de moi cette arme
qui m'a tué, qui m'a guéri!
Il m'a tant été révélé
par celle qui n'a plus mes jours,
tant de toi, tant de ton amour
que je ne sais plus qui j'étais.
Voici vraiment que ta parole
nous a conçus pour l'aventure,
nous serons de ceux qui consolent,
nous apprendrons la langue pure
d'où naîtra la nouvelle enfance,
- les raisins, les coqs, les genêts
dont nos corps amers sont extraits
se recréeront dans l'innocence.
Suis-je en toi-même plus qu'en moi
l'être central que je cherchais,
n'est-ce pas lui, serait-ce toi
en qui je me sens tout changé?
L'éclat des pays rituels
qui foudroya les Argonautes
me défait en toi de ma faute,
t'accomplit en moi dans tes Ciels.
Ce dont je vis, ce dont je meurs
et me perpétue en ailleurs
n'est rien d'ici, mon Bien-Aimé,
hors l'amour qu'il me faut former
pour que tout se charge d'oiseaux
et que seul avec ta beauté
je sois un sommeil aimanté
de mille soleils musicaux...
de Haute-mer, 1950
GÉNESIS (Fragmento)
¡Oh mi Cantor sepultado
en lo más recóndito del alma,
no arranques de mí este arma
que me ha matado, que me ha curado!
Me fue revelado tanto
por aquella otra distinta de mis días
tanto de ti y de tu amor
que ya no sé quién era yo.
He aquí que en verdad tu palabra
nos concibió para la aventura,
seremos de aquellos que saben consolar,
aprenderemos la lengua pura
de donde nacerá la nueva infancia
- nuestros cuerpos amargos como extractos
de uvas, gallos y retamas
se recrearán en la inocencia.
¿Soy en ti mismo más que en mí
el ser central que yo buscaba,
no es otro que tú
en quien yo me siento transformado?
El estallido de las tierras rituales
que fulminó a los Argonautas
me deshace en ti de mi falta
te colma de mí en tus Cielos,
Por nada de aquí, Amado
me desvivo ni muero
Sino que me perpetúa más allá
el amor que he de cultivar
para que todo se cargue de pájaros
y que a solas con tu belleza
yo sea un sueño imantado
de mil soles musicales...
de Alta mar, 1950
NAISSANCE DE LA MER
Mon âme est prise dans la chair
d'un amour de mauvaises lunes.
est mourante, est morte, est nocturne
comme des amants dans la mer.
Mais maintenant la mer est noire,
ses aromates, ses sommeils
ont mûri les amants vermeils
dont je tourmentais la mémoire.
Entamez-moi qui me lamente,
mes bien-aimées, mes mille émois,
emmenez-moi, emmêlez-moi
parmi les musicales menthes.
Ô la mer amoureuse et ronde
maintenant en métamorphoses
brûle en moi ses bêtes profondes,
ses courants d'oiseaux et de roses...
de Haute-mer, 1950
NACIMIENTO DEL MAR
Mi alma está prendida en la carne
de un amor maldito en lunas,
está agonizante, está muerta, es nocturna
como amantes en el mar.
Mas ahora el mar es negro,
sus aromas y sus sueños
maduraron a los amantes encarnados
cuya memoria era mi tormento.
Holladme, yo que me quejo,
mis emociones, amadas mías,
conducidme, mezcladme
entre las mentas musicales.
Oh, el mar amoroso y redondo
ahora en metamorfosis
abrasa en mí sus bestias profundas,
sus corrientes de pájaros y rosas...
de Alta mar, 1950
EXERCICE DE L´INCARNATION
Celui qui est toute une enfance,
un enfant de haute beauté,
celui d'herbes, celui d'oiseaux
qu'on voit quand on rejoint la mer
m'a retenu en passion.
m'a retenu pour quelles amours
en patience sur la terre?
Celui qui est comme des feuilles
pour quelle nuit que je ne sais,
pour quel pays, pour quelle mort
celui d'ici, celui d'ailleurs
qui est le corps secret du monde
a-t-il retenu ma mémoire,
l’a-t-il retenue dans la chair?
Celui pour qui je suis en mal,
je suis en chant, je suis en femme
m'a-t-il retenu dans les arbres,
m'a-t-il retenu dans mes os
celui de l'air, celui du feu,
m'a-t-il retenu en mystère
pour y être plus que je suis?
de La métamorphose du monde, 1951
EJERCICIO DE LA ENCARNACION (Fragmento)
Aquel que es toda una infancia,
un hijo de alta belleza,
el de las hierbas, el de los pájaros
que se ven cuando se alcanza el mar
me ha retenido apasionadamente,
¿para qué amores me ha retenido
paciente sobre la tierra?
Aquel que es como hojas,
¿para qué noche que no conozco,
para qué país, para qué muerte
ha retenido mi memoria,
la ha retenido en la carne?
El de aquí, el de otra parte,
que es el cuerpo secreto del mundo.
Aquel por quien estoy penando
por quien soy canto y soy mujer,
¿me ha retenido en los árboles,
me ha retenido en mis huesos,
el del aire, el del fuego,
me ha retenido misteriosamente
para ser (en mí) más que yo mismo?
de La metamorfosis del mundo, 1951
INCANTATION DU CORPS
Ma bouche soit délivrée!
Je goûterais l'arbre blanc.
Je mangerais le muscat
qui est planté dans la ville.
Me soit ouverte l'oreille!
Je reviendrais du désert.
J'aurais mon pacte et mes noces
avec la fable du lait.
Les mains me soient incisées!
Je sentirais le vrai sel.
Je toucherais sous le pain
la pierre rouge et royale.
L'été féconde mes yeux!
Je prendrais sang dans le fleuve.
J'entrerais mûr au foulage.
Je danserais vers le vin.
de En une seule vigne, 1959
ENCANTAMIENTO DEL CUERPO
¡Que mi boca sea liberada!
Degustaré el árbol blanco.
Comeré el moscatel
que está plantado en la ciudad.
¡Que se me abra el oído!
Volveré del desierto.
Tendré mi pacto y mis bodas
con la leyenda de la leche.
¡Que me injerten las manos!
Sentiré la verdadera sal
Bajo el pan tocaré
la piedra regia y roja
¡Que el verano fecunde mis ojos!
Tomaré sangre en el río
Entraré maduro en la pisa
Y danzaré hacia el vino.
de En una sola viña, 1959
L' OSSATURE DE L' OR.
Ô respiration commencée
au centre du pain et de la neige !
Comme des lions qui hument l'homme,
c'est noces dans le sacre solaire.
L'huile essentielle magnifie
l'ossature de l'or sur les fleuves.
La grande oreille mère, — le sang
s'échangent dans l'eau œcuménique.
Et l'œuf rose de la mer mûrit
entre la transparence du feu.
La langue même de Dieu traverse
toute la plénitude des vignes.
de En une seule vigne, 1959
LA OSATURA DEL ORO
¡Oh respiración comenzada
en el centro del pan y de la nieve!
Como leones barruntando al hombre,
se celebran bodas en la consagración solar.
El aceite esencial magnifica
la osatura del oro sobre los ríos.
La gran oreja madre, -la sangre
se abrazan en el agua ecuménica.
El huevo rosa del mar madura
entre la transparencia del fuego.
La lengua de Dios mismo atraviesa
toda la plenitud de las viñas.
de En una sola viña, 1959
L´ODEUR DE DIEU
L’odeur de Dieu circule sous les arbres.
L’odeur musclée de l’ esprit, - et luisante.
Pour moi, j’avance doucemente vers l’eau.
Elle me guette comme un léopard.
Un grand léopard blanc brûlant la mer.
Je lui allierai la force de l’homme.
Je ferai ses noces de mon désir.
Mon coprs est prêt pour le miel et les grappes.
J’entends l’amour étrange entre la terre.
Et mon sang qui croît vers mon autre sang.
Je tendrai ma bouche comme une nappe.
Un pain couvert de tours et de navires.
Les femmes d’or danseront dans les pluies.
Ce sera groseilles. Je veillerai.
Je veillerai jusqu’aux métamorphoses.
Et avec moi les villes foudroyées.
Seuls les soleils mûrs naîtront dans mes os.
de En une seule vigne, 1959
EL OLOR DE DIOS
Bajo los árboles circula el olor de Dios.
El olor vigoroso del espíritu, -y reluciente.
Mientras yo avanzo suavemente hacia el agua
me hostiga como un leopardo.
Un gran leopardo blanco abrasando el mar.
Yo le aliaré la fuerza del hombre,
haré sus nupcias de mi deseo.
Mi cuerpo está dispuesto para la miel y los racimos.
Entre la tierra oigo el extraño amor,
y mi sangre creciendo hacia otra sangre mía.
Extenderé mi boca como un mantel.
Un pan cubierto de torres y navíos.
Mujeres doradas bailarán en las lluvias.
Habrá grosellas. Yo velaré.
Velaré hasta las metamorfosis.
Y conmigo las ciudades fulminadas.
Sólo soles maduros nacerán en mis huesos.
de En una sola viña, 1959
POUR LA LUMIÈRE ET POUR LE VIN
Ô voyages magnétisés!
Dans la mémoire sous la laine,
dans le mystère entre les morts
n'est pas détruite la racine
qui charge d'herbe et d'or la chair,
mais séparée — et la narine
dure à la force de ton sel,
ô mon soleil ! Cette semence
plantée plus vive que la vie
aux origines du silence
cherche pourtant, dedans le corps
frappé déjà d'éternité,
à le changer en elle-même.
Et comme d'un seul poumon mues
les hautes respirations,
c'est de toutes glaises obscures
une traversée, une enfance
vers l'eau centrale de l'été.
de Incantation des eaux, 1961
POR LA LUZ Y POR EL VINO
¡Oh viajes magnetizados!
En la memoria bajo la lana,
en el misterio entre los muertos
no está destruida sino separada
la raíz que carga
de hierba y de oro la carne,
- y la nariz se resiste a la fuerza de tu sal,
¡oh sol mío! esta semilla
plantada más viva que la vida
en los orígenes del silencio
busca sin embargo, dentro del cuerpo
sacudido ya de eternidad
transformarlo en ella misma.
Y como movidas por un solo pulmón
las altas respiraciones,
son una travesía de todas las arcillas oscuras,
una infancia
hacia el agua central del verano.
de Encantamiento de las aguas, 1961
PAROLE 5
J´approche des prés blancs
Qui brûlent sous la mer.
Tout commence en ce lieu où l'un se change en l'autre.
Tout est en lui vécu.
Toute mort est ouverte à l'être essentiel présent dans toute mort.
L'être est pour elle en elle.
Elle est en lui pour lui.
Il n'y a pas autre part d'espace ni de temps.
Avant que d'être plus que ce qui se vivra.
Peut-être, dans l'absence de la gloire sans nom,
L'éternité est là.
L'éternité n'est là que pour être accomplie
Dans le secret natal de la similitude et de la différence.
Le silence est plus qu'une trace.
de Le Dieu de nuit, 1973
PALABRA 5
Me acerco a prados blancos
que arden bajo el mar.
Todo comienza en este lugar donde uno se cambia en otro.
En él todo está vivido.
Toda muerte está abierta al ser esencial presente en toda muerte.
El ser es para ella en ella
Ella es en él y para él.
No hay otro lugar ni de espacio ni de tiempo.
Antes de trascenderse en lo que se vivirá,
Quizá en la ausencia de la gloria sin nombre,
Se encuentra la eternidad.
La eternidad está ahí para ser cumplida.
En el secreto natal de la semejanza y de la diferencia.
El silencio es más que una huella.
de El dios de noche, 1973
*************
Ejercitación de la soledad
Soy como mi propio amante,
soy como alguien que está muerto,
que va a través de sí mismo,
que camina por su cuerpo,
soy como alguien del pasado.
soy antiguo y subterráneo
como quien duerme en sí mismo
no tiene ya amor ni manos,
sólo algo que le da frío,
soy como alguien que asesina.
Soy la oreja suprimida,
soy la boca sepultada,
carne cerrada a otra carne,
carne abrasada grita,
separado estoy del mar.
Separado de las aves,
de mi propio corazón,
estoy sin cuerpo interior,
sin árboles en mis huesos,
soy como un hombre sin hombres.
Yo ya no soy el que nombra,
yo ya no soy el que ve,
alguien me ha quitado a cristo,
lo ha retirado de mí
ausente estoy del espíritu.
Ausente del alto amor
y de las regiones altas,
como el que está ausente en una torre,
-mas ¿ dónde está el alto amor,
donde están los que yo soy?
Para Poner Nombre Juntos
El amor que conoció los amores de otro tiempo
en donde habitaba ya el amor desconocido,
los amores semejantes a las purpúreas primicias
y a los tamarices cuando las aguas del mar se abrían,
el amor que reconoce para el mismo desposorio
los amores madurados bajo amores diferentes,
los amores semejantes a las espigas tostadas,
en leña de roble albar - y que llegó hasta la sangre,
el amor que reconoce a los amores cercanos,
los grandes amores muertos que comienzan en la noche,
los amores semejantes al sacrosanto vacío
que hacen que todos los muertos estén ávidos de amor,
el amor inacabable, que lo ha conocido todo
para consumarlo todo, se encuentra sobre la nieve.
Este amor es como el agua, como el centeno y la lana
dentro de la ciudad pura. Y delante de él el hombre,
para poner nombre juntos y hacer juntos madurar
a una criatura estival para el verano del mundo.
Porque no hay ningún amor que no vaya hacia el amor
ni hay en este cuerpo hierba que no lleve hacia la hierba
ni tampoco diferencia que resulte de no ser
cifra de la plenitud y la total unidad,
con las cuales el amor trabaja y pone su sal
sobre la tierra que crece camino de la alta tierra,
sobre la carne que crece camino de la alta carne
y sobre el cuerpo que adquiere aroma del espíritu,
igual que tiene un aroma de grosella y mandarina
la infancia que transcurrió en la región de los víveres,
y más lejos todavía, que otra vez vuelva a morir
aquella imagen del fuego que se transfigura en fuego.
(Encantamiento del tiempo)
___
Versiones de Gustavo Osorio de Ita
ORÁCULOS
* Corre el riesgo del dios.
* Ama sin saber por qué amas
* Quien no tiene nada te ofrecerá todo.
* No maldigas ningún secreto.
* Huye de tu apariencia.
* Sea lo que se hace con sí mismo.
* Exorcisa la muerte de la muerte.
* Supone – mas no afirmes.
* Permanece verificable por desafío.
* Profana sin cesar todo ídolo.
* Siendo Nulo, y no siendo nada de lo que es –
tú sólo nos rindes interiores.
* Aparece bajo lo que desaparece.
* Puede que seas enterrado de pie.
* Ve sobre los colores imposibles.
* No ofendas a tus filigranas.
* No existe una vía. Tu eres la vía misma – y su término.
* Haz de las complicidades tu dominio.
* Libre es otra parte de lo que está a ti atado.
* Venera el vértigo.
* ¡Cállate: todo habla! ¡Habla: todo se calla!
* Espera la acogida inconcebible.
* No descanses, por Nadie, ni por lo desconocido.
* Anula tu voz en la Voz.
* Es un prodigio que puedas pensar lo impensable.
* Extrae de ti más que ti mismo.
* Pasa de la ausencia al misterio de la ausencia.
* No pidas: ¿De dónde? ¿QUIÉN? ¿Dónde? –
Considera únicamente la no-respuesta.
* ¿Te levantará la caída?
* Al límite del muro, lo inaccesible dice tu nombre.
Oracles
Cours le risque du dieu.
*
Aime sans savoir pourqui tu aimes.
*
Qui n’a rien t’offrira tout.
*
Ne maudis aucun secret.
*
Fuis ton sosie.
*
Sois ce qui se fait avec soi.
*
Exorcise la mort de la mort.
*
Soupçonne — mais n’affirme pas.
*
Demeure vérifiable par défi.
*
Profane sans cesse toute idole.
* Étant le
Nul, et n’étant rien de ce qui est — toi seul nous
rends intérieurs.
*
Apparais sous ce qui disparaît.
*
On t’enterrera peut-être debout.
*
Va-t’en vers les impossibles couleurs.
*
N’offense pas tes filigranes.
*
Il n’y a pas de voie.
Tu l’es toi-même — et son terme.
*
Fais des connivences ton domaine.
*
Libre est autre part ce qui en toi lié.
*
Vénère le vertige.
Tais-toi : tout parle!
Parle : tout se tait!
*
Attends l’accueil inconcevable.
*
Ne reste, pour
Personne, l’inconnu.
*
Annule ta voix dans la
Voix.
*
C’est prodige que tu puisses penser l’impensable.
*
Extrais de toi plus que toi.
*
Passe de l’absence au mystère de l’absence.
*
Ne demande pas :
D’où?
Qui?
Où? —
Vis-en seulement
la non-réponse.
*
La chute te relcvera-t-elie ?
*
Au bout du mur, l’inaccessible dit ton nom
DECIRES
* El desierto del desierto está, como el silencio del silencio, habitado.
* Igual lo inseparable separa.
* El ser se sostiene entre si y no – ¿o más allá?
* ¿Quién guarda las palabras no dichas?
* Cada palabra escribe otra palabra.
* ¿Dónde coincide la obscuridad con la claridad?
* Saber hacerse frente sin espejo.
* Ninguna distancia está desocupada.
* No puede ser todavía la presencia – mas a lo menos, ya, la ausencia de ausencia.
* Siempre hay alguno dentro o fuera, delante o detrás, en lo alto o en lo bajo – quien es lo mismo y el otro.
* Los contrarios se unifican – ¿al igual que los extremos?
* Sólo el enigma es ineluctable.
* Las lluvias nuevas son interiores.
* La existencia comienza allá, donde deja de existir.
* Dios no se abre mas que más allá de Dios.
* Dar permiso para acoger.
* Nada está condenado a perderse ni a salvarse.
* La no-escritura anima la escritura.
* ¿La muerte está alguna vez completa?
* Todo signo señala otro signo: sea este de casi nada, del ruido de alguien.
* El fuego, el frío: ¡una única sangre!
* Alcanza el vacío del vacío.
* Lo intraducible ofrece sentido a lo traducible.
* Nuestra palabra depende de nuestro silencio.
* La santa tiniebla es una lámpara.
* Todo verdadero libro tiende hacia el otro-libro.
* La lengua echa en la noche raíces.
* ¿Qué mujeres habitan el trigo?
* Muy pura sea la celebración del bosque.
* Todo es morada del secreto.
* Tanto lo inefable como lo absoluto designan algo más amplio que ellos.
* ¿El otro es el infinito del uno?
Dires
Le désert du désert est, comme le silence du silence, habité.
*
Même l’inséparable sépare.
L’être se tient-il entre oui et non — ou au-delà?
*
Qui garde la parole non dite ?
*
Chaque mot écrit un autre mot.
*
Où l’obscurité coïncide-t-elle avec la clarté ?
*
Savoir se faire face sans miroir.
*
Aucun écart n’est inoccupé.
Non peut-être encore la présence — mais du moins déjà, l’absence d’absence.
*
II y a toujours quelqu’un dedans et dehors, devant et derrière, en haut et en bas — qui est le même et l’autre.
*
Les contraires s’uniiient-ils — comme les extrêmes ?
*
Seule l’énigme est inéluctable.
*
Les pluies neuves sont intérieures.
*
L’existence commence là où elle cesse d’exister.
*
Dieu ne s’ouvre qu’au-delà de
Dieu.., -
*
Donner congé pour accueillir.
*
Rien n’est condamné à se perdre ni à se sauver.
*
La non-écriture anime l’écriture.
*
La mort est-elle jamais complète ?
*
Tout signe signale un autre signe : fût-ce de presque rien, du bruit de personne.
*
Le feu, le froid : un unique sang !
*
Atteindre le vide du vide.
L’intraduisible offre sens au traduisible.
Notre parole dépend de notre silence.
*
La sainte ténèbre est une lampe.
Tout vrai livre tend vers l’outre-livre.
*
La langue prend dans la nuit racine.
*
Quelles femmes habitent le blé?
Très pure soit la célébradon du bois.
*
L’oreille attire l’œil qui change — et l’œil l’oreille changée.
Tout est demeures du secret.
*
Même l’ineffable, même l’absolu désignent ce qui est plus qu’eux.
L’autre est-il l’infini de l’un?
Toutes les îles sont secrètes
Círculo de Poesía - Revista electrónica de literatura
.
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