jueves, 21 de mayo de 2015

VÉNUS KHOURY-GHATA [16.055] Poeta de Líbano


Vénus Khoury-Ghata

Vénus Khoury-Ghata es una escritora libanesa nacida en 1937 y residente en París desde 1972. Ha publicado una veintena de novelas y varios poemarios.

Premios

Premio Apollinaire por "Les ombres et leurs cris",
Premio Mallarmé por "Un Faux pas du soleil",
Premio Jules Supervielle por "Anthologie personnelle",
Premio Baie des anges por "Le moine, l'ottoman et la femme du grand argentier"

Bibliografía

Les visages inachevés, (Las caras inacabadas) 1966
Les inadaptés, (Los inadaptados) novela, Le Rocher,1971
Au Sud du silence, (Al sur del silencio) poemario, Saint Germain des Prés, 1975
Terres stagnantes, (Tierras estancadas) poemario, Seghers
Dialogue à propos d’un Christ ou d’un acrobate, (Diálogo a propósito de un Cristo o de un acróbata) novela, Les Editeurs Français Réunis, 1975
Alma, cousue main ou Le Voyage immobile, (Alma, mano cosida o el viaje inmóvil) R. Deforges, 1977
Les ombres et leurs cris, (Las sombras y sus gritos) poemario, Belfond, 1979
Qui parle au nom du jasmin ?, (¿Quién habla en nombre del jazmín ?) Les Editeurs Français Réunis, 1980
Le fils empaillé, (El hijo tonto) Belfond, 1980
Un faux pas du soleil, (Paso en falso del sol) poemas, Belfond, 1982
Vacarme pour une lune morte, (Jaleo por luna muerta) novela, Flammarion, 1983
Les morts n’ont pas d’ombre, (Las palabras no tienen sombra) novela, Flammarion, 1984
Mortemaison, (Casamuerte) novela, Flammarion, 1986
Monologue du Mort, (Monólogo de muerto) novela, Belfond, 1986
Leçon d’arithmétique au grillon, (Lección de aritmética grillo) poemas infantiles, Milan, 1987
Bayarmine, novela, Flammarion, 1988
Les fugues d’Olympia, (Huidas del Olimpo) novela, Régine Deforges/Ramsay, 1989
Fables pour un peuple d’argile , Un lieu sous la voûte, Sommeil blanc , (Fábulas para un pueblo de arcilla,Un lugar bajo bóveda , Sueño blanco) poemas, Belfond, 1992
La maîtresse du notable, (El dominio del notable) novela, Seghers, 1992
Les fiancés du Cap-Ténès, (Los prometidos de Cap-Ténès) novela, Lattès, Lattès 1995
Anthologie personnelle, (Antología personal) poemas, Actes Sud, 1997
La maestra, 1996, collection Babel, 2001
Une maison au bord des larmes, (Un casa al borde de las lágrimas) novela, Balland, 1998, Babel 2005
Privilège des morts, (Privilegio de muertos) novela, Balland, 2001
Elle dit, Les sept brins de chèvrefeuille de la sagesse, (Ella dice ,Las siete briznas de madreselva de la sabiduría) poemas, Balland, 1999
La voix des arbres, (La voz de los árboles) poemas infantiles Cherche-Midi, 1999
Compassion des pierres, (Compasión de piedras) poemas, La Différence, 2001
Zarifé la folle, (Zarifé la loca) François Jannaud, 2001
Alphabets de sable, (Alfabetos de arena ) poemas, ilustrados por Matta, tirage limité, Maeght, 2000
Le Fleuve, Du seul fait d’exister, (El río,Del mero hecho de existir ) con Paul Chanel Malenfant, Trait d’Union, 2000.
Ils, (Ellos) poemas, Amis du musée d’art moderne, 1993
Version des oiseaux, (Versión de pájaros) poemas ilustrados por Velikovic, François Jannaud, 2000
Le Moine, l’ottoman et la femme du grand argentier, (El monje, el otomano y la mujer del grande argelino) novela, Actes Sud, 2003
Quelle est la nuit parmi les nuits, (Cuál es la noche entre las noches) Mercure de France, 2004
Six poèmes nomades, (Seis poemas nómadas) con Diane de Bournazel, Al Manar, 2005
La Maison aux orties, (La casa de las ortigas) Actes Sud, 2006
Sept pierres pour la femme adultère, (Siete piedras para la mujer adúltera) novela, Mercure de France, 2007




ERA NOVIEMBRE

Era el noviembre de todas las vacilaciones
El crepúsculo ya no encendía lámparas corrientes
Las manos tendidas arrancando poco de su resplandor en la oscuridad
recogían los aleteos
La madre abría leños calados con sus tijeras como el vientre
del pavo a rellenar de crepitaciones
se escurrían del mismo gesto, el umbral y los trapos
se creaban vecinos grandilocuentes con sus locuaces fuegos
se les creaban rostros y una vajilla al solemne tañido
asombro cuando menguaban sus nombres cebados con piedras y el
NNcementerio
como punto de concentración

Versión de Alfredo Fernando
https://sevencrossways.wordpress.com/category/venus-khoury-ghata/



C’ÉTAIT NOVEMBRE

C’était novembre de tous les vacillements
Le crépuscule n’allumait plus les lampes coutumières
Les mains tendues pour arracher un peu de leur lueur à l’obscurité
ramassaient des battements d’ailes
La mère ouvrait les bûches froides avec ses ciseaux comme ventre
de volaille pour les farcir de crépitements
on essorait du même geste le seuil et le linge
on s’inventait des voisins grandiloquents avec des feux volubiles
on leur inventait des visages et une vaisselle au tintement solennel
stupeur lorsqu’ils déclinaient leurs noms gavés de pierres et le
NNcimetière
comme point de ralliement

De Où vont les arbres (2012).






Ellos flotan en la superficie de la memoria
se infiltran en las paredes con el lunar
degollando al agua
desmantelando los relojes

Ellos escalan las raíces
bajan la pendiente de las lluvias
aspiran los vapores de los pozos
beben de un solo sorbo nuestros ríos en crecida

Atraviesan los tejados
doblan las vigas

despiertan a los niños acurrucados en sus pestañas
para hacerlos escuchar el sonido de sus falanges






Ils flottent à la surface de la mémoire
s’infiltrent dans les murs avec les lunaisons
égorgent l’eau
démantèlent les pendules

Ils escaladent les racines
dévalent la pente des pluies
aspirent les vapeurs des puits
boivent d’un seul trait nos fleuves en crue

Ils enjambent les toits
plient les poutres

réveillent les enfants lovés dans leurs cils
pour leur faire écouter le bruit de leurs phalanges




Quince poetas franceses contemporáneos.
Edición bilingüe.
Libros del Aire. Madrid, 2014.



PORQUE dudaron entre la rosa y la sombra 
porque cargaron sus fusiles de lluvia 
murieron en el olvido.

Sólo mueren los crédulos 
que abrigan bajo sus techos nubes extrañas 
escriben su cara sobre el vaho de las ciudades 
abrazan un cañón, siguen a un granadero.

Sólo mueren los ingenuos que sangran con la amapola.

Mueren cada noche
cuando se alinean las horas
que se vuelven cuchillo entre los labios de los relojes
cuando la luz en su boca se calla.


Ese poema, de Vénus Khoury-Ghata, libanesa afincada en París desde 1972, es uno de los que aparecen en Quince poetas franceses contemporáneos, la antología bilingüe que publica Libros del Aire en su colección Jardín cerrado, con selección y traducción de Jeanne Marie y prólogo del crítico y poeta Philippe Biget, que habla de esta autora como creadora de "una poesía en apariencia sencilla y simple pero donde brilla una fulgurante audacia como cuando habla de esta relación con el tiempo."

Una selección bilingüe pensada, como explica la antóloga, "para que el lector español pueda descubrir obras de poetas franceses desconocidos o poco conocidos en España, en una antología que mostrara la poesía francesa del siglo XX hasta comienzos del XXI, con sus innovaciones y sus tendencias." 






Venus Khoury-Ghata es una poeta libanesa publicada por Actes-Sud en 1997, con esta Antología personal, y otros libros. Venus Khoury-Ghata es una gran amiga, novelista también, mujer comprometida con la libertad sin concesiones.




Une étoile
c’est l’invention d’une flamme
La lubie d’une étincelle
l’opinion d’une lampe en mal d’éternité
une manoeuvre clandestine de Dieu révélée par les dictionnaires.


*


Une maison à un seul mur
pour l’indigène méfient qui attache son ombre à son arbre
la libère aux trois coups de midi
pour jouer cet acte d’un seul mot
ramassé en cercle sous son pied.


*


À Yasmine

Tu es mon point du jour
mon île colorée en bleu
ma clairière odorante.

Tu es ma neige volée
mon pétale unique
mon faune apprivoisé.

Tu es ma robe de caresses
mon foulard de tendresse
ma ceinture des baisers.

Tes gestes moulin à vent
tes cils épis de blé
et le rire se pétrit dans la cuvé de ta bouche
tu es mon pain joufflu
mon nid.

Antohologie personelle, 168 páginas.




Vénus Khoury-Ghata

Poète, nouvelliste, romancière, Vénus Khoury-Ghata est née au Nord du Liban, dans le village de Pshery qui était celui de Khalil Gibran Son père était interprète auprès du Haut Commissariat français du temps du Mandat et il a donné à ses quatre enfants le goût de la langue française. En particulier à son fils Victor, dont Vénus pense qu’il est un génie mais qui a sombré dans la drogue et la maladie mentale. Vénus, qui fut Miss Beyrouth en 1959, divorce de son premier mari et épouse en seconde noces en 1972 le médecin et chercheur français Jean Ghata et s’installe à Paris. Le thème de la mort, si présent dans son œuvre, s’impose à elle à la fois du fait de la guerre civile et de la mort de son mari en 1981.

Venus Khoury-Ghata est toujours partagée entre deux pays et entre deux langues, l’arabe maternel et le français. Elle a publié une douzaine de romans, et autant de recueils poétiques. Elle a bâti au fil des ans une œuvre riche, alternant poésie et roman, qui a été couronnée de nombreux prix, prix Apollinaire, prix Mallarmé. Elle est aussi membre de plusieurs jurys dont les prix Mallarmé, Fance-Québec, Max-Pol Fouchet, et du jury du Prix des Cinq Continents.








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