MASSILLON COICOU
Nació en Port-au-Prince, Haití el 9 de octubre de 1867. Fue ejecutado el 15 de marzo de 1908
La ejecución del poeta...MASSILLON COICOU
Según Gislain Gouraige, Massilon Coicou es un martirio y su obra permanece como el símbolo de la resistencia a la tiranía de los mediocres.
Si 2007 era el Año Roumain, 2008 debería ser, lógicamente, el Año Massillon Coicou. El problema es que en Haití no hay seguimiento de los acontecimientos iniciados. Todo un conjunto de contextos vinculado a tradiciones sociales mantenidas impide institucionalizar las manifestaciones culturales. Ahora bien, nos parece que la literatura ofrece a un país desarticulado la posibilidad de decir su realidad trágica para permitirle abordar mejores mañanas.
¿Por qué no, después de Roumain, un Año Massillon Coicou?
Massillon Coicou nació a Port-au-Prince el 9 de octubre de 1867. Comienza sus estudios en los Hermanos de la Instrucción Cristiana. Los prosigue al Liceo nacional. Los textos de poesía escritos en la escuela parecerán tanto en “Poesías nacionales” como en “Pasiones e Impresiones”.
Hace su servicio militar bajo la presidencia de Hyppolite. En la época en que el país quería salvaguardar su independencia, la disciplina militar y el calor patriótico se mantenían rigurosamente entretenidos en la juventud. Es nombrado repetidor en el Liceo nacional en 1891.
Es en 1892 que publica “Poesías nacionales” que hará gran eco en el círculo literario haitiano. En 1893, el pone en escena Oracle, poema dramático. Oracle se publicará en 1901.
El año de la preparación de las festividades conmemorativas del Centenario de la Independencia nacional, es nombrado Presidente de la Asociación del Centenario. Es en 1900 que es nombrado secretario de la Legación de Haití en París. Durante su estancia en Francia, se mezcla a los movimientos literarios parisienses y publica “Pasiones e Impresiones” en 1903.
Hace presentar al teatro de Cluny su drama en 4 actos y en versos: “Libertad” (1904). Está de regreso en el país en 1905. Su ideal es reanudar a Port-au-Prince la intensa actividad literaria constatada durante su estancia en París. Apasionado de los libros, se funda la Biblioteca AMICA y pone en escena dramas históricos, incluyendo Toussaint Louverture, Libertad, el Emperador Dessalines, Vincent y Paul, y comedias de costumbres más populares tal Féfé Candidato. Su novela poco conocida “la Negra” se publicó en serial en el diario la Noche.
1902, es la derrota de Firmin en las elecciones presidenciales.
1908, Massillon Coicou conspira abiertamente contra el Gobierno de Nord Alexis.
En la noche del 14 al 15 de marzo de 1908 es detenido con sus dos hermanos y una decena de otros ciudadanos. Se ejecutó sumariamente y sin juicio por los sbires de Tonton Nord.
La mañana del 15 de marzo de 1908, Port-au-Prince y de otras ciudades se despiertan en la consternación.
Frédéric Marcelin que no gustaba a Firmin escribía: “Nord Alexis por un estúpido tiroteo garantizó a Massillon Coicou una inmortalidad que su poesía no le habría dado. »
Por su parte, Gislain Gouraige afirma que Massilon Coicou es un mártir y su obra permanece como el símbolo de la resistencia a la tiranía de los mediocres. Traduccion: Dr Jonas Jolivert
Oeuvres principales:
Poésie:
Poésies nationales (première série). Paris: V. Goupy et Jourdan, 1892; Port-au-Prince: Impr. Panorama, 197-?; Port-au-Prince: Presses Nationales d'Haïti, 2005.
Passions, primes vers d'amour et variations sur de vieux thèmes. Paris: Dujarric, 1903.
Impressions; rêves des jours de trêve (de la vingtième à la trentième année). Paris: Dujarric, 1903.
Essais:
Le genie français et l'âme haïtienne. Paris: Librairie de la Renaissance Latine, 1904.
Théâtre:
Toussaint au Fort de Joux.* 1896.
L'oracle (poème dramatique haïtien). Paris: Ateliers haïtiens, 1901.
Liberté.* 1904.
L'Alphabet.* 1905.
L'Empereur Dessalines (drame en deux actes en vers). [Le deuxième acte de cette pièce, perdu, n'a jamais été publié.] Port-au-Prince: E. Chenet, 1907; Port-au-Prince: Fardin, 1988.
Roman:
La Noire.* 1905.
Autres éditions:
Poésies choisies. Port-au-Prince: Editions Christophe, 1994.
Textes choisis, avec une étude biographique, historique et littéraire, des notes, des jugements critiques, des questions et des sujets de dissertation par Jacquelin Dolcé. Port-au-Prince: Choucoune, 2000.
Poésie:
Poésies nationales (première série). Paris: V. Goupy et Jourdan, 1892; Port-au-Prince: Impr. Panorama, 197-?; Port-au-Prince: Presses Nationales d'Haïti, 2005.
Passions, primes vers d'amour et variations sur de vieux thèmes. Paris: Dujarric, 1903.
Impressions; rêves des jours de trêve (de la vingtième à la trentième année). Paris: Dujarric, 1903.
Essais:
Le genie français et l'âme haïtienne. Paris: Librairie de la Renaissance Latine, 1904.
Théâtre:
Toussaint au Fort de Joux.* 1896.
L'oracle (poème dramatique haïtien). Paris: Ateliers haïtiens, 1901.
Liberté.* 1904.
L'Alphabet.* 1905.
L'Empereur Dessalines (drame en deux actes en vers). [Le deuxième acte de cette pièce, perdu, n'a jamais été publié.] Port-au-Prince: E. Chenet, 1907; Port-au-Prince: Fardin, 1988.
Roman:
La Noire.* 1905.
Autres éditions:
Poésies choisies. Port-au-Prince: Editions Christophe, 1994.
Textes choisis, avec une étude biographique, historique et littéraire, des notes, des jugements critiques, des questions et des sujets de dissertation par Jacquelin Dolcé. Port-au-Prince: Choucoune, 2000.
¿ Por qué pues soy negro ? ¡ Oh ! ¿ por qué soy negro ?
Cuando Dios me echó en el seno de mi madre,
Por qué la muerte celosa y tan pronta al deber
¿ No acudió a quitarla de la tierra ?
No habría conocido todos estos tormentos horribles
Pourquoi donc suis-je nègre ? Oh ! pourquoi suis-je noir ?
Lorsque Dieu m’eut jeté dans le sein de ma mère,
Pourquoi la mort jalouse et si prompte au devoir
N’accourut-elle pas l’enlever de la terre ?
Je n’aurais pas connu tous ces tourments affreux
Complaintes d'Esclave
I
Pourquoi donc suis-je nègre ? Oh ! pourquoi suis-je noir ?
Lorsque Dieu m'eut jeté dans le sein de ma mère,
Pourquoi la mort jalouse et si prompte au devoir
N'accourut-elle pas l'enlever de la terre ?
Je n'aurais pas connu tous ces tourments affreux ;
Mon cœur n'aurait pas bu tant de fiel, goutte à goutte.
Au fond de mon néant, oh ! je serais, sans doute,
Moins plaintif, plus heureux.
Mais Dieu m'a condamné, le sort doit me poursuivre ;
De mon sang, de mes pleurs, il faut que tout s'enivre !...
II
Pourquoi donc suis-je nègre ? Oh ! pourquoi suis-je noir ?
Lorsque Dieu m'eut jeté dans le sein de ma mère,
Pourquoi la mort jalouse et si prompte au devoir
N'accourut-elle pas l'enlever de la terre ?
Car libre l'oiseau vole et redit ses concerts ;
Car libre le vent souffre au gré de son caprice ;
Car libre, l'onde limpide, harmonieuse, glisse
Entre les gazons verts.
Esclave, il n'est pour moi nul bonheur, nulle fête,
Et je n'ai pas de place où reposer ma tête.
III
Pourquoi donc suis-je nègre ? Oh ! Pourquoi suis-je noir ?
Lorsque Dieu m'eut jeté dans le sein de ma mère,
Pourquoi la mort jalouse et si prompte au devoir
N'accourut-elle pas l'enlever de la terre ?
Quand la voix du colon prend son lugubre accent,
Quand siffle sur mon front sa flexible rouchine,
Si j'ose tressaillir en lui tendant l'échine,
Il me bat jusqu'au sang.
Et si, quand le fouet plonge en ma chair qu'il déchire,
J'invoque sa pitié : J'entends le maître rire !...
IV
Pourquoi donc suis-je nègre ? Oh ! pourquoi suis-je noir ?
Lorsque Dieu m'eut jeté dans le sein de ma mère,
Pourquoi la mort jalouse et si prompte au devoir
N'accourut-elle pas l'enlever de la terre ?
Cette nuit, cependant, j'ai vu la liberté !...
L'esclave ne dort pas ; mais un labeur sans trêve
M'ayant brisé les sens, j'ai joui de ce rêve
Que l'on m'a tant vanté :
J'étais libre, j'errais, comme le maître, allègre,
Ayant l'espace, à moi ! Mais non, Dieu m'a fait nègre...
V
Pourquoi donc suis-je nègre ? Oh ! pourquoi suis-je noir ?
Lorsque Dieu m'eut jeté dans le sein de ma mère,
Pourquoi la mort jalouse et si prompte au devoir
N'accourut-elle pas l'enlever de la terre ?
Où donc es-tu, toi-même ? On m'a dit que, d'en bas,
Lorsqu'une âme qui prie est souffrante et sincère,
Vers toi qu'on nomme, ô Dieu ! peut montrer sa prière :
Et tu ne m'entends pas !...
La prière du nègre a-t-elle moins de charmes ?
Ou n'est-ce pas à toi que s'adressent ses larmes ?
VI
Pourquoi donc suis-je nègre ? Oh ! pourquoi suis-je noir ?
Lorsque Dieu m'eut jeté dans le sein de ma mère,
Pourquoi la mort jalouse et si prompte au devoir
N'accourut-elle pas l'enlever de la terre ?
Ah ! si tu m'entends bien, tu dois aussi me voir.
Si je blasphème, hélas ! tu vois bien que je pleure ?
Tu sais, toi qui sais tout, que je souffre à toute heure,
Parce que je suis noir !
Eh bien, oui, trop longtemps j'ai souffert sans mot dire.
Seigneur, pardonne-moi si j'apprends à maudire.
Complaintes d'Esclave », par Massillon Coicou, est extrait de son recueil Poésies nationales, publié pour la première fois en 1892 à l'Imprimerie Victor Goupy et Jourdan à Paris (pages 102-105 de l'édition 2005 des Presses Nationales d'Haïti).
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