CHARLES JULIET
Charles Juliet, nacido 30 de septiembre de 1934 a Jujurieux en el Ain, es un escritor francés.
Es autor de poemas, de textos para el teatro, de relatos autobiográficos (El año del despertar), de un Diario y de escritos sobre los artistas. Su obra está considerada como una de las más singulares de nuestra época.
A través de sus ensayos, novelas, cuentos, poemas bien de su obra teatral, Charles Juliet vive la escritura como un lento acercamiento a sí mismo. Al igual que los místicos orientales y occidentales, obtiene la energía creativa de una paciente y exigente exploración interior.
Este viaje lo ha conducido a un segundo nacimiento, desligado de cualquier religión. En su obra Juliet nos entrega toda la profundidad de esta intima búsqueda. Al leerlo, uno se sorprende de sentirse tan cercano aun habiendo apenas comenzado la expedición.
Hay pasados que se exorcizan y el de Charles Juliet es uno de ellos. En su libro El año del despertar, no son los recuerdos de los primeros meses de vida, dramáticos sin embargo -que formarán parte de su obra “Lambeaux”, sino mas bien aquellos de los largos años de aprendizaje en la escuela militar d’Aix-en-Provence. Años dramáticos por su separación de su familia adoptiva, por la soledad de su diferencia, por su sensibilidad, su mirada, sus silencios que lo separan de los demás, por el frío y por el hambre.
Años marcados luego por su amistad con el capitán que todos admiran y por su primera pasión, la de una mujer que lo lanza violentamente al mundo adulto.
El Año del despertar es una mina de oro que permite comprender la profundidad de una personalidad única. Es un relato autobiográfico que se dirige a todos, presentando de manera universal las turbulencias de la adolescencia. El año del despertar obtuvo en 1989 el Grand Prix des lectrices de Elle y el mismo año, fue llevado al cine por el director Gérard Corbiau.
OBRA:
1973 : Fragments (récit), L'Aire
1987 : Accords , éditions L'Échoppe
Entretien avec Pierre Soulages , éditions L'Échoppe
1989 : L'Année de l'éveil (roman), POL
1990 : Affûts (poésie), POL
1991 : Dans la lumière des saisons (récit), POL
1992 : Bribes pour un double (poésie), éditions Arfuyen
Ce pays du silence précédé de Trop ardente et de L'Inexorable (poésie), POL
premières éditions chez Fata Morgana
Jean Reverzy , éditions L'Échoppe
L'Inattendu (roman), POL
1993 : Failles (nouvelles), éditions Jacques Brémond
1994 : Carnets de Saorge (journal), POL
Cette flamme claire , éditions Æncrages & Co
Entretien avec Raoul Ubac , éditions L'Échoppe, 76 p. ( ISBN 2-84068-035-1 )
Accueils - Journal IV (1982-1988) , POL première publication
1995 : Giacometti (essai), POL première publication en 1985 aux éditions Hazan Lambeaux (récit autobiographique), POL
1997 : À voix basse (poésie), POL
Traversée de nuit - Journal II (1965-1968) , POL
première publication en 1979 aux éditions Hachette Lueur après labour - Journal III (1968-1981) , POL première publication en 1982 aux éditions Hachette
1998 : Fouilles suivi de L'œil se scrute , Approches et d' Une lointaine lueur (poésie), POL première édition : Fata Morgana, 1980
L'Autre Chemin (poésie), éditions Arfuyen Rencontres avec Bram van Velde , POL première édition : Fata Morgana, 1978
1999 : Écarte la nuit (théâtre), POL
Lire un bon livre , éditions Æncrages & Co Rencontres avec Samuel Beckett , POL Chez François Dilasser, éditions L'Échoppe Attente en automne (nouvelles), POL
2000 : Un lourd destin (théâtre), POL évocation du poète Hölderlin , la pièce est créée en France par Roger Planchon au TNP en 2002 1 et également en Allemagne à Tübingen Ténèbres en terre froide - Journal I (1957-1964), POL première publication en 1978 aux éditions Hachette
2002 : L'Incessant (théâtre), POL
2003 : L'Autre faim - Journal V (1989-1992) , POL
2004 : Marie Morel , peintre , entretiens
2005 : Au pays du long nuage blanc - Journal Wellington (août 2003-janvier 2004) , POL chronique d'une résidence d'écrivain en Nouvelle-Zélande
2006 : Cézanne un grand vivant , (essai), POL TRUPHEMUS , Jean-Pierre Huguet Éditeur L'Opulence de la nuit (poésie), POL
D'une rive à l'autre , entretien avec Cypris Kophidès, Éd. Diabase
Un jour , éditions Cadratins, Bagnères de Bigorre, pointe sèche sur zinc de Jean-Louis Fauthoux
2007 : Entretien avec Fabienne Verdier , Albin Michel Etty Hillesum, la fille qui ne savait pas prier , avec Dominique Sterckx et Claude Vigée, Arfuyen
2008 : Ces mots qui nourrissent et qui apaisent: Phrases et textes relevés au cours de mes lectures , POL
2009 : Sagesse et blessures , Bayard
2010 : Lumières d'automnes - Journal VI (1993-1996) , POL
La Fracture , Le Miel de l'Ours 5 , Genève
2012 : Moisson , choix de poèmes, POL
2013 : Apaisement - Journal VII (1997-2003) , POL
Tres poemas del libro L'oeil se escrute
Traducciones de Una Pérez-Ruiz
no dudes
ya no dudes
anda tu
no-camino
en silencio
ríndete
sordo y
ciego
para mejor
asegurar
tu paso
y de tiempo
en tiempo
detente
en un poema
donde se logre
la convergencia
cuando
me hundo
y la arena
llega a la altura
de mis labios
me veo
robando
el fuego
atizando
la flama
el brasero
en que golosamente
bebo
la sed
la ley
trazó
el eje
procedió
a la repartición
fijó su
jerarquía
pero tú
cuál es
tu campo
y en qué
colabora
tu mano
y de
qué vino
tienes
sed
POESIE SCELTE DI CHARLES JULIET
da Radici della luce
traduzioni di Federico Mazzocchi
Atteint le dernier degré de l’épuisement Quand tu avais perdu tes semblables Quand il n’y avait plus de but de repère de chemin
Quand il n’y avait plus d’issue Quand la seule énergie qui te venait naissait de l’horreur de te savoir à l’agonie
Sur ordre de la voix tu t’es dressé as risqué tes premiers pas
Inconnus la contrée les accidents du terrain Mais familière la nuit
Et tout autant la peur de cet inconnu dont tu dois te nourrir et que tu
redoutes de rencontrer
Que cherches-tu Tu avances erres te traînes renonces pars
rebrousses chemin tournes en rond Ton oeil empli par la nuit
tu cherches le lieu Le lieu où tu serais rassasié Où se déploierait la
réponse Où bouillonnerait la source
Tu ne sais que marcher La nuit et la peur te harcèlent Et aussi la soif
Mais à chaque pas la hantise de faire fausse route D’accroître encore
la distance Tu cherches le lieu Le lieu et le nom Le nom qui saurait
tout dire de ce en quoi consiste l’aventure.
Tu ne sais où tu vas ni ce que tu es ni même ce que tu désires mais tu ne
peux t’arrêter Et tu progresses À moins que tu ne t’éloignes Sans fin
tu erres te traînes rampes tournes en rond Et tu renonces Et tu
repars Jusqu’à n’être plus qu’épuisement
–
Survient l’instant où tu dois faire halte Faire ton deuil du lieu et du
nom Et à l’invitation de la voix définitivement tu renonces t’avoues
vaincu Alors tu découvres que tu auras chance de trouver ce que tu
cherches si précisément tu ne t’obstines pas à le chercher
Tu repars Des forces nouvelles te sont venues Ton oeil qui s’écarquille n’est
plus dévoré par la soif Tu ne sais où tu vas mais tu connais ce que tu es
–
Tu avances d’un pas tranquille désormais convaincu que le lieu se porte
à ta rencontre Le lieu où mûrir l’hymne la strophe le nom Où jouir
enfin de ce qui s’est jusque-là dérobé
Raggiunta l’estenuazione estrema Quando avevi perso i tuoi simili
Quando non c’era più alcuna meta o base o cammino Quando non
c’era più via di scampo Quando a soccorrerti era solo l’energia che
nasceva dall’orrore di saperti agonizzante
Al comando della voce ti sei drizzato hai arrischiato i primi passi
Ignote la regione le asperità del terreno Ma familiare la notte E
non meno la paura di quell’ignoto di cui ti devi nutrire e che temi di
incontrare
Che cosa cerchi Tu avanzi erri arranchi rinunci te ne vai
ritorni sui tuoi passi giri in tondo Il tuo occhio colmo di notte tu
cerchi il luogo Il luogo in cui tu sia saziato In cui si dispieghi la
risposta In cui gorgogli la fonte
Non sai far altro che camminare La notte e la paura ti bersagliano
E così la sete Ma ad ogni passo l’assillo di sbagliare strada Di
accrescere ancora la distanza Tu cerchi il luogo Il luogo e il nome Il
nome che sappia dire tutto di ciò in cui consiste l’avventura.
Non sai dove vai né ciò che sei e nemmeno ciò che desideri ma non puoi
fermarti E prosegui A meno che non ti allontani Senza fine tu erri
arranchi ti trascini giri in tondo E rinunci E riparti Fino a non
essere altro che estenuazione
Giunge l’istante in cui ti devi fermare Mettere una pietra sopra luogo
e nome E all’invito della voce definitivamente tu rinunci ti dài per
vinto Allora scopri che avrai una possibilità di trovare ciò che cerchi
proprio se non ti ostini a cercarlo
Riparti Ti sono venute nuove forze Il tuo occhio spalancato non è più
divorato dalla sete Tu non sai dove vai ma conosci ciò che sei
Avanzi con passo tranquillo ormai convinto che il luogo ti si faccia
incontro Il luogo in cui possa maturare l’inno la strofa il nome
Dove infine gioire di ciò che sinora si era sottratto
*
Quand j’ai faim tout me nourrit
racontait cette chanteuse
dont le nom m’est inconnu
un visage la pluie l’aboiement
d’un chien moi aussi
quand j’ai grande faim
musardant par les rues populeuses
dérivant au gré de mon humeur
je m’emplis de tout ce qui s’offre
des visages des regards un arbre un nuage
la lumière du jour le sourire d’un enfant
tout est absorbé tout me nourrit
Quando ho fame tutto mi nutre
così cantava colei
il cui nome mi è ignoto
un viso la pioggia il latrato
di un cane anch’io
quando ho molta fame
vagabondo per strade affollate
deviando in preda al mio umore
mi riempio di tutto ciò che si offre
dei visi degli sguardi un albero una nuvola
la luce del giorno il sorriso di un bambino
tutto è assorbito tutto mi nutre
*
je fouille ta terre
pour la première fois
très vite
ce faible appel plaintif
ce doux halètement
qui emplit la nuit
me roule dans sa vague
me rive à toi
sur l’autre versant
la féconde lumière
de ton visage
monte au flanc
de la déchirure
et je ne sais plus
que l’amour
est solitude
et souffrance
je fouille ta terre
pour la première fois
et tes eaux
gémissantes
me lavent
me rendent
au primordial
l’indemne
l’à jamais
intact
et tu es
la seule
la première
perlustro la tua terra
per la prima volta
prontamente
questo flebile lamento
questo dolce affanno
che riempie la notte
mi sospinge nella sua onda
mi salda a te
sull’altro versante
la luce feconda
del tuo volto
risale le pendici
dello squarcio
e io non so più
che l’amore
è solitudine
e sofferenza
perlustro la tua terra
per la prima volta
e le tue acque
gementi
mi lavano
mi restituiscono
al primordiale
l’indenne
l’eternamente
intatto
e tu sei
la sola
la prima
*
tantôt
cette lie
au fond
de ma sébile
et tantôt
ce marc
qui me cingle
le sang
ainsi j’erre
sous un ciel
vide
la main
tendue
ou bien
je titube
l’oeil égaré
suffoqué par
la surabondance
talora
questa feccia
sul fondo
della ciotola
talora
la vinaccia
che mi frusta
il sangue
così erro
sotto un cielo
vuoto
la mano
tesa
oppure
vacillo
l’occhio smarrito
soffocato dalla
sovrabbondanza
*
chassé
livré à la nuit et la soif
alors il fut ce vagabond
qui essaie tous les chemins
franchit forêts déserts
et marécages
quête fiévreusement
le lieu où planter
ses racines
cet exilé
qui se parcourt et s’affronte
se fouille et s’affûte
emprunte à la femme
un peu de sa terre et sa lumière
ce banni que corrode
la détresse des routes vaines
mais qui parfois
aux confins de la transparence
hume l’air du pays natal
et soudain se fige
émerveillé
scacciato
abbandonato alla notte e alla sete
fu allora quel vagabondo
che tenta ogni cammino
varca foreste deserti
e paludi
febbrilmente mendica
il luogo in cui piantare
le sue radici
quest’esule
che si percorre e si affronta
che si scandaglia e s’affila
prende in prestito dalla donna
un po’ della sua terra e della sua luce
questo fuggiasco che corrodono
sconforti di strade vane
ma che talora
ai confini della trasparenza
fiuta l’aria del paese natale
e subito si arresta
meravigliato
Charles Juliet nasce nel 1934 a Jujurieux, nel dipartimento francese che prende il nome dal fiume Ain, un affluente del Rodano. Dopo i primi tre mesi di vita, costretto a separarsi dai genitori a causa della precaria salute mentale della madre, viene affidato a una famiglia di contadini svizzeri, di cui diverrà il figlio adottivo. La madre, internata in un ospedale psichiatrico, morirà di malnutrizione sette anni più tardi, senza mai ricongiungersi col figlio. Nel 1946 entra nella scuola militare di Aix-en-Provence: otto anni di fatiche e umiliazioni, ma anche di duro apprendistato. Poi, gli studi di medicina all’École de Santé Militaire di Lione, interrotti al terzo anno. È da quel momento che Charles Juliet decide di votarsi alla scrittura, facendone il compito e il mestiere di una vita.
Quest’anno Juliet è stato insignito in patria del Prix Goncourt de la poésie (sezione poetica del Prix Goncourt, il riconoscimento più importante per un autore francese dal 1903), grande soddisfazione per Valigie Rosse che nel 2012 ha pubblicato “Radici della luce”, la sua prima opera in lingua italiana. L’autore francese era già stato candidato al premio Nobel. Nel 2012 quando è stato premiato da Valigie Rosse, si è detto onorato dell’essere tradotto in lingua italiana dal giovanissimo Federico Mazzocchi del 1988.
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