François Cheng
François Cheng (chino tradicional y simplificado: 程抱一;pinyin: Chéng Bàoyī, Nanchang, Jiangxi, 30 de agosto de 1929) académico, escritor, traductor y calígrafo sinofrancés miembro de la Academia francesa desde 2002.
Nació en el seno de una familia de intelectuales y tras sus estudios universitarios en Nankin se estableció en París con sus padres en 1948 cuando su padre obtuvo un puesto en la UNESCO, más tarde su familia emigraría a Estados Unidos en 1949 y él regresaría a Francia atraído por la cultura de este país y dedicándose al estudio de la lengua y la literatura francesas.
En los años 1960 trabajó en el Institut National des Langues et Civilisations Orientales (Inalco), e hizo traducciones de chino a francés y viceversa.
Como escritor comenzó publicando poemas en Taiwán y Hong Kong y se le concedió la nacionalidad francesa en 1973. Es padre de la sinóloga Anne Cheng.
Obra
Analyse formelle de l'œuvre poétique d'un auteur des Tang: Zhang Ruoxu 1970
Le Pousse-pousse, de Lao She (traducción, 1973)
L'Écriture poétique chinoise, Éditions du Seuil, 1977
Vide et plein: le langage pictural chinois, Éditions du Seuil, 1979
L'Espace du rêve: mille ans de peinture chinoise, Phébus, 1980
Sept poètes français 1983
Henri Michaux, sa vie, son œuvre, 1984
Chu Ta: le génie du trait, Phébus, 1986
Some Reflections on Chinese Poetic Language and its Relation to Chinese Cosmology dans The Vitality of the Lyric Voice, 1986
The Reciprocity of Subject and Object in Chinese Poetic Language dans Poetics East and West, 1988
De l'arbre et du rocher, Fata Morgana, 1989
Souffle-Esprit, Éditions du Seuil, 1989
Entre source et nuage, Voix de poètes dans la Chine d'hier et d'aujourd'hui, Albin Michel, 1990
Saisons à vie, 1993
Trente-six poèmes d'amour, 1997
Quand les pierres font signe, 1997 (con Fabienne Verdier)
Le Dit de Tianyi, Albin Michel, 1998 (Prix Femina)
Double chant, Encre Marine, 1998 (Prix Roger Caillois)
Shitao: la saveur du monde, Phébus, 1998 (Prix André-Malraux)
Cantos toscans, Unes, 1999
D'où jaillit le chant, Phébus, 2000
Poésie chinoise, Albin Michel, 2000
Et le souffle devient signe, Iconoclaste, 2001
Qui dira notre nuit, poèmes, Arfuyen, 2001
L'éternité n'est pas de trop, Albin Michel, 2002
Le Dialogue, Une passion pour la langue française, Desclée de Brouwer, 2002
Le Long d'un amour, Arfuyen, 2003
Le Livre du vide médian, Albin Michel, (2004)
Que nos instants soient d'accueil, con Francis Herth, Les Amis du Livre contemporain, 2005
À l'orient de tout, Gallimard, 2005
Cinq méditations sur la beauté, Albin Michel, 2006
Pèlerinage au Louvre, Flammarion et Musée du Louvre éditions, 2008
L'Un vers l'autre, Editions Albin Michel, 2008
Œil ouvert et cœur battant, Desclée de Brouwer, 2011
Premios
Prix Femina, 1998
Prix Roger Caillois, 1998
Prix André-Malreux, 1998
Prix Roger Caillois, 2000
Grand Prix de la francophonie de l'Académie française, 2001
Officier de la Légion d'honneur, 2009.
François Cheng: el canto de las piedras
Por Jorge Esquinca
Un día, las piedras
Un día
Volveremos a encontrarlas
En nuestro camino
Piedras
Ignoradas
Pisoteadas
Poseedoras sin embargo
De la fuente
De la llama
Del soplo de la inicial
Promesa
Al encontrarlas
Nos encontraremos
*
Del pie a la piedra
sólo hay un paso
Pero cuántos abismos por salvar
Nosotros estamos sometidos al tiempo
Ella, inmóvil
en el corazón del tiempo
Nosotros obligados al habla
Ella, inmutable
en el corazón del habla
Ella, informe
capaz de todas las formas
Impasible
portadora del dolor del mundo
De musgos murmurantes, de grillos
de brumas transmutadas en nubes
Es vía de la transfiguración
Del pie a la piedra
hay sólo un paso
Hacia la preciencia
Hacia la presencia
*
Eres la pagoda que eleva
Y eres el puente que religa
Eres la banca que reposa
Eres el tope sobre el cual
rebotamos
Y tropezamos
Y avanzamos
En nuestros caminos
¿No eres acaso tú, precisamente
El lindero
Que sin fin nos indica
Siempre desde aquí
siempre más lejos
El horizonte?
*
Y no hemos de cambiar
El cuarzo de aquí
Por los diamantes del cielo
Aquí la vida vivida
Aquí el sueño perdido
Aquí el canto huido
Aquí el ritmo roto
Que lanzamos al viento
¿En qué ingrata edad?
Los cristales de roca
Los han conservado intactos
Sin que nos demos cuenta
*
No hacemos más que pasar
Tú nos enseñas la paciencia
De ser el lugar y el tiempo
Siempre por vez primera
Siempre del Soplo el impulso mismo
Que del no ser tiende hacia el ser
Siempre presencia renovada
Entre lava y rocío
Desprovista de flores, de follaje
Del consolador olvido
Tú tienes el nudo de la raíz
Al paso del huracán
*
Buscas el fuego aquí está
Brusco destello al grito del fénix
Un errar más vasto que el espejo roto
Dulces son entonces las cenizas sin añoranza
Y la sed sin medida es transparente
Buscas la fuente aquí está
Fragancia de bruma o de trueno
Hurgando el cuerpo hasta el vértigo
Torrente de leche abierto por el éxtasis
Surge del fondo hacia ninguna parte
Buscas el lugar aquí está
Entre el oro de la arcilla y la sombra
Del follaje, la luz al jugar
Con el eterno vuelo del reposo
Fija la segura morada del instante
*
Haberlo dicho todo
y nada más decir
Acceder finalmente al canto
mediante el puro silencio
Abriéndote
sin reservas
Al llamado de un grajo
A los gritos de las cigarras
Al pino que brota de ti
rompiéndote las entrañas
Bajo el cielo unido
Donde sólo florece
una nube. LC
Une prière à la Transcendance
Nous voici dans l’abîme,
Tu en restes l’énigme.
Si Tu dis un seul mot,
Et nous serons sauvés.
Tu restes muet encore,
Jusqu’au bout sembles sourd
Nos cœurs ont trop durci,
En nous l’horreur sans fond.
Viendrait-elle de nous
Une lueur de douceur ?
Si nous disons un mot,
Et Tu seras sauvé.
Nous restons muets encore,
Jusqu’au bout restons sourds
Te voici dans l’abîme,
Nous en sommes l’énigme.
S’abaisser jusqu’à l’humus
S’abaisser jusqu’à l’humus où se mêlent
Larmes et rosées, sangs versés
Et source inviolée, où les corps suppliciés
retrouvent la douce argile,
Humus prêt à recevoir frayeurs et douleurs,
Pour que tout ait une fin et que pourtant
rien ne soit perdu.
S’abaisser jusqu’à l’humus où se loge
La promesse du souffle originel. Unique lieu
De transmutation où se frayeurs et douleurs
Se découvrent paix et silence. Se joignent alors
Pourri et nourri, ne font qu’un terme et germe.
Lieux du choix : la voix de mort mène au néant,
Le désir de vie mène à la vie. Oui, le miracle a lieu,
Pour que tout ait une fin et que pourtant
toute fin puisse être naissance.
S’abaisser jusqu’à l’humus, consentir
A être humus même. Unir la souffrance portée
Par soi à la souffrance du monde ; unir
Les voix tues au chant d’oiseau, les os givrés
Au vacarme des perce-neige!
âme-soeur
Ame soeur
Entends-tu ce qui
Vient de l’heure, ce qui
Vient du coeur, à l’heure
De l’abandon, à l’heure
Du crève-coeur,
Ce battement depuis
La naissance, déchirant
Les entrailles maternelles,
Déchirant l’écorce
Terrestre, ce battement
Qui cherche à se dire,
Qui cherche à se faire
Entendre, entends-tu
Ame soeur
Ce cri d’avant-vie, plein
D’une étranger nostsalgie,
De ce qui avait été
Rêvé, et comme à jamais
Vécu, matin de brume
D’un fleuve, nuage
Se découvrant feuillage,
Midi de feu d’un pré, pierre
Se dévoilant pivoine, toute
La terre embrasée, tout
Le ciel incandescent
En une seule promesse,
En une seule invite
Ne rate pas le divin
Ne rate pas le destin,
Entends-tu ce qui
Vient de la flamme
Du cœur, à l’heure
Du crève cœur, ce cri
Surgi un jour, à ton
Insu, en toi-même,
Le transparent, le transportant,
Le transfigurant, seul cri
Fidèle à l’âme en attente,
Ame sœur.
LA SECONDE ENFANCE
Enfant, si proche encore de ta naissance
A ton tour, tu connais l’enfantement
Le monde n’est pas, tant que tu l’ignores
Tu le vois, toujours pour la première fois !
Ton regard l’enfante, l’invente, l’enchante
Aube d’été, bleu de ciel et bleu de mer
D’un seul feu. Tout est don, tout t’est offert
Espace un coup de rafale sans limite
Et le temps le trot d’un âne sans fin
La brume ayant établi tous les ponts
Une chenille ouvre la voie des dragons
Toi, tu suis la sente à travers fougères
Menant aux trésors : sauterelles – cascade
Libellule – allouette, noix – jades – étoiles…
Mais au cœur du monde, tu connaîtras tôt
La douleur des arrachements, les affres
De la nostalgie. Pour toi désormais
Quelle survie autre que la seconde enfance ?
Interesante publicación. Es fácil visualizar e interpretar las imágenes que nos sugiere el autor a medida que leemos. Me ha parecido una poesía muy hermosa.
ResponderEliminarGracias por compartirla, Fernando.