lunes, 20 de julio de 2015

ALAIN GRANDBOIS [16.608] Poeta de Canadá


Alain Grandbois 

(San Casimiro, Canadá 25 de mayo de 1900 - Quebec, 18 de marzo de 1975) Es un escritor de Quebec. Es conocido y apreciado por su trabajo como poeta, pero era sobre todo un gran viajero y trotamundos. También ha escrito obras de inspiraciones biográficas o autobiográficas, así como cuentos y ensayos.

OBRAS:

Né à Québec: Louis Jolliet (1933)
Les voyages de Marco Polo (1941)
Îles de la nuit (1944)
Avant le chaos (1945)
Le Centre cosmique (1946)
Rivages de l'homme (1948)
L'Étoile pourpre (1957)
Poèmes (1963)
Visages du monde. Images et souvenirs de l'entre-deux-guerres (1971) 4


Basta decir que este bardo cantó infatigablemente los aspectos variopintos de su tierra natal, aunque fue un verdadero ciudadano del mundo, un peregrino que recorrió Europa y Asia y vivió momentos de extrema efervescencia histórica en distintos puntos del mapamundi. El amor y la muerte aparecen en su obra como polos antagónicos. La necesidad de recordar y de olvidar se plantean asimismo como extremos del péndulo sobre el que articulará su poesía. Cabe señalar asimismo el elemento profético que abarca toda la obra de Alain Grandbois, manifiesto en el siguiente poema:




EL SILENCIO

Tierra de estrellas humilladas
¡Oh tierra! ¡Oh tierra!
Tu rostro mata el corazón
con sus paisajes derrotados

Pero basta quizás
¡Oh tierra!
De hollar suavemente tu rostro
Con dedos de inocencia
Con dedos de sol
Con dedos de amor
Entonces todas las músicas
Han surgido de un solo instante
Entonces todas las amadas osamentas
Todos aquéllos que nos han liberado
Sus afines violines
Han iniciado el canto
Sin lamentos ni llantos

                        (Versión de Antonio Urrello)







Le poète québécois Alain Grandbois (1900 - 1975) est l’un des premiers poètes modernes du Québec. Sa poésie reflète les espoirs et les problèmes de l’homme contemporain. Grandbois inspire une nouvelle génération de poètes par sa réflexion sur la destinée de l’homme et sur les mystères du monde. Ses vers libres rompent avec le classicisme créant une poésie métaphysique qui aborde les grands thèmes de l’expérience humaine et s’adresse à chacun sur un ton intime et personnel. Il fut recruté compagnon de l’Ordre du Canada en 1967.

BIBLIOGRAPHIE

Poëmes, Hankéou [Chine], Vernet, 1934.

- Né à Québec (récit), Paris, Albert Messein, 1933; Montréal, Fides, 1948.
- Les voyages de Marco Polo (récit), Montréal, Éditions Bernard Valiquette, 1941.
- Les îles de la nuit (poésie), Montréal, Lucien Parizeau & Compagnie, 1944.
- Avant le chaos (nouvelles), Montréal, Les Éditions Modernes, 1945.
- Rivages de l'homme (poésie), Québec, s. é., 1948.
-L'étoile pourpre (poésie), Montréal, l'Hexagone, 1957.
- Visages du monde : Images et souvenirs de l'entre-deux-guerres (mémoires), Montréal, Hurtubise HMH, 1971.
- Poèmes (rétrospective), 2 vol., Montréal, l'Hexagone, 1979, 2003.
- Délivrance du jour et autres inédits (poésie), Montréal, Éditions du Sentier, 1980.
- Poèmes inédits (édition critique), Montréal, Presses de l'Université de Montréal, 1985.
- Lettres à Lucienne et deux poèmes inédits (correspondance), Montréal, l'Hexagone, 1989.
- Poésie (édition critique), Montréal, Presses de l'Université de Montréal, 1990.
- Proses diverses (édition critique), Montréal, Presses de l'Université de Montréal, 1996.



Libération

Chacun sans issue
Très bien muré
Dans son cachot dévorant
Le temps glisse à reculons
Mon fer m'a forgé 

Nuls maillons de chaînes
Ne peuvent me retenir
Je suis plus dur
Que tout l'acier du monde
Je ne veux plus rien entendre 

Je connais ces mots
Gonflés comme des fruits mûrs
Ah dans le brouillard
Ces îles fantômales
Je refuse leur murmure 

Je refuse l'émouvante évasion
D'une aube libératrice
Avec le ciel de ses étoiles
Leurs troupes de fraîcheur
Dispensant les délices 

Je refuse l'empreinte
De son pas sur la plage
Le sable léger
Marquant le signe encore
Aux cadrans solennels 

Îles frontées de rubis
Îles belles perdues
Ô lumineux sarcophages
Vos purs doigts repliés
Me trouvent insaisissable 

Les grands vertiges de la mer
Souffraient les souffles incantatoires
Quels éblouissants coquillages
Pour faire oublier la noyade
De ce qui restait de nos morts 

Nous aurions pu tenter alors
La calme angoisse de la nuit
Le cristal de la solitude
L'innocence de l'immobilité
Le secret refuge des miroirs noirs 

La dévastation de l'univers
Soudain sur nous répandue
La sourde confession
Des mornes mélancolies
Glissaient au bleu des ravisseurs 

Plus loin que l'apparat des mondes
Au delà des abîmes prématurés
Au delà des tendres prairies vertes
Au delà du plus sûr piège
De l'instant du jeu brisé 

Les prédestinations défendues
La voix de l'espoir avec appel
Un sang rouge comme apprivoisé
Un fallacieux destin de bonheur
Les liens de la mer et de la joie 

Cette prison mortelle
Ô belle aux yeux morts
Je tente en veillant
De libérer ta mort
De libérer ma mort 

(Rivages de l'homme, Québec, 1948)






La Capitale déchirée

 Les doux fantômes de la nuit
Précipitant l'aube
À coups redoublés
De neiges immémoriales
D'images illicites
De tourments tournant
Dans le cercle épuisé
Des destructions définitives
Créant ces musiques sournoises
Du haut des collines
Vers les horizons perdus 

Mais c'est en vain
Ô beaux fantômes blancs
Ô sourds fantômes vainqueurs
La Capitale absurde et choisie
Pour ce triste bonheur
Pour cette savante défaite
Pour la suprême illumination
C'est en vain ô mes doux fantômes
Votre dur sourire
Ne saura cerner
Que vos captifs d'hier 

(Rivages de l'homme, Québec, 1948)





Que la nuit soit parfaite…  

Que la nuit soit parfaite si nous en sommes dignes
Nulle pierre blanche ne nous indiquait la route
Où les faiblesses vaincues achevaient de mourir 
Nous allions plus loin que les plus lointains horizons
Avec nos épaules et nos mains
Et cet élan pareil
Aux étincelles des insondables voûtes
Et cette faim de durer
Et cette soif de souffrir
Nous étouffant au cou Comme mille pendaisons
Nous avons partagés nos ombres

Plus que nos lumières
Nous nous sommes montrés
Plus glorieux de nos blessures
Que des victoires éparses
Et des matins heureux
Et nous avons construit mur à mur
La noire enceinte de nos solitudes
Et ces chaînes de fer rivées à nos chevilles
Forgées du métal le plus dur 
Que parfaite soit la nuit où nous nous enfonçons
Nous avons détruit tout bonheur et toute tendresse
Et nos cris désormais
N’auront plus que le tremblant écho
Des poussières perdues
Aux gouffres du néant.

 (Les îles de la nuit, Éditions de l'Hexagone, 1963)





AVEC TA ROBE … 

Avec ta robe sur le rocher comme une aile blanche
Des gouttes au creux de ta main comme une blessure fraîche
Et toi riant la tête renversée comme un enfant seul
Avec tes pieds faibles et nus sur la dure force du rocher
Et tes bras qui t’entourent d’éclairs nonchalants
Et ton genou rond comme l’Ile de mon enfance
Avec tes jeunes seins qu’un chant muet soulève
Pour une vaine allégresse
Et les courbes de ton corps plongeant toutes vers ton frêle secret.
Et ce pur mystère que ton sang guette 
Ô toi pareille à un rêve déjà perdu

Ô toi pareille à une fiancée déjà morte
Ô toi mortel instant de l’éternel fleuve
Laisse-moi seulement fermer mes yeux
Laisse-moi seulement poser les paumes de mes mains
Sur mes paupières
Laisse-moi ne plus te voir
Pour ne pas voir dans l’épaisseur des ombres
Lentement s’entrouvrir et tourner
Les lourdes portes de l’oubli  

( Les îles de la nuit, Éditions de l'Hexagone, 1963)    





PRIS ET PROTÉGÉ

Pris et protégé et condamné par la mer
Je flotte au creux des houles
Les colonnes du ciel pressent mes épaules
Mes yeux fermés refusent l'archange bleu
Les poids des profondeurs frissonnent sous moi
Je suis seul et nu
Je suis seul et sel
Je flotte à la dérive sur la mer
J'entends l'aspiration géante des dieux noyés
J'écoute les derniers silences
au-delà des horizons morts

(Les îles de la nuit, Éditions de l'Hexagone, 1963.)





Les glaïeuls

Les glaïeuls blessaient le bleu
Le souvenir des jardins cernait les remords
Et des hommes penchaient leurs épaules 

Il y avait quelque part sur une île
Des pas d'ombre et de paons 

Avec un léger bruit elle venait
Elle venait dans un silence d'absence 

C'était l'heure des mondes inanimés
Les astres tous se taisaient 

Le soleil était fermé 

(Les îles de la nuit, Éditions de l'Hexagone, 1963.)





Ô tourments

Ô tourments plus forts de n'être qu'une seule apparence
Angoisse des fuyantes créations
Prière du désert humilié
Les tempêtes battent en vain vos nuques bleues
Vous possédez l'éternelle dureté des rocs
Et les adorables épées du silence ont enfin défié vos feux noirs


Tourments sourdes sentinelles
Ô vous voûtes gorgées de désirs d'étoiles

Vos bras d'hier pleins des bras d'aujourd'hui
Ont fait en vain les gestes nécessaires
Vos bras parmi ces éventails de cristal
Vos yeux couchés sur la terre

Et vos doigts tièdes sur nos poitrines aveugles
N'ont créé pour notre solitude qu'une solitude d,acier

Je sais je sais ne le répétez pas
Vous avez perdu ce dur front de clarté
Vous avez oublié ces frais cheveux du matin
Et parce que chaque jour ne chante plus son passage
Vous avec cru l'heure immobile et la détresse éteinte
Vous avez pensé qu'une route neuve vous attendait

Ô vous pourquoi creuser cette fausse mortelle
Pourquoi pleurer sous les épaules des astres
Pourquoi crier votre nuit déchaînée

Pourquoi vos mains de faible assassin
Bientôt l'ombre nous rejoindra sous ses paupières faciles
Et nous serons comme des tombes sous la grâce des jardins

Non non je sais votre aventure
Je sais cet élan retrouvant le ciel du mât
Je sais ce corps dépouillé et ces larmes de songe
Je sais l'argile du marbre et la poussière du bronze
Je sais vos sourires de miroir
Ces genoux usés que rongent la ténèbre
Et ce frisson de rein inaccessible

Pourquoi le mur de pierre dites-moi
Pourquoi ce bloc scellé d'amitié
Pourquoi ce baiser de lèvres rouges
Pourquoi ce fiel et ce poison
Les minutes du temps me marquent plus que vos trahisons

Ô navires de haut-bords avec ce sillage de craie
Vos voiles déployées votre haine se gonfle
Pourquoi creuser ces houles comme une tranchée de sang
Pourquoi ces hommes penchés sur la mer comme aux fontaines de soif
Si les morts de la veille refusent de ressusciter

(Les îles de la nuit, Éditions de l'Hexagone, 1963.)




Le rêve s'empare de son doux visage de morte

Un miraculeux brouillard l'élève et la transporte
Au delà des régions dévorées par le temps 

Cet invisible et tendre feu plus vivant que le sang
Elle le nourrit de sa paix la plus profonde
Ses doigts ont écarté l'épouvante du monde
Et baignée de songes ainsi que l'Archange sacré
Elle sourit enfin d'un sourire délivré 

Ahsi le grand rivage absorbe ses petites mains charnelles
Ahsi le flux de la mer balaie ses larmes mortelles
Ahsi l'éclair aveugle jusqu'au sable de la nuit
Ses blessures nous échappent comme un cristal attendri 

Car elle est le coeur et la vie et la porte
Du secret retrouvé dans son refuge de morte 

(Les îles de la nuit, Éditions de l'Hexagone, 1963)




RIVAGES DE L'HOMME

Longues trop longues ténèbres voraces
Voûtes exagérément profondes
Ô cercles trop parfaits
Qu'une seule colonne
Nous soit enfin donnée
Qui ne jaillisse pas du miracle
Qui pour une seule fois
Surgisse de la sourde terre
De la mer et du ciel
Et de deux belles mains fortes
D'homme de fièvre trop franche
De son long voyage insolite
A travers l'incantation du temps

Parmi son pitoyable périple
Parmi les mirages de sa vie
Parmi les grottes prochaines de sa mort
Cette frêle colonne d'allégresse
Polie par des mains pures
Sans brûler de ses fautes

Sans retour sur le passé
Qu'elle lui soit enfin donnée

Les cris n'importent pas
Ni le secours du poing
Contre le rouet du deuil
Ni le regard angoissé
Des femmes trop tôt négligées
Nourrissant la revendication
D'un autre bonheur illusoire
Ô corps délivrés sans traces

Mais si pour une seule fois
Sans le fléchissement du geste
Sans les ruses pathétiques

Sans ce poison des routes
Depuis longtemps parcourues
Sans la glace des villes noires
Qui n'en finissent jamais plus
Sous la pluie le vent
Balayant les rivages de l'homme

Dans le ravage le naufrage de sa nuit
Dans ce trop vif battement de son artère
Dans la forêt de son éternité
Si pour une seule fois
S'élevait cette colonne libératrice
Comme un immense geyser de feu
Trouant notre nuit foudroyée

Nous exigerions cependant encore
Avec la plus véhémente maladresse
Avec nos bouches marquées d'anonymat
Le dur œil juste de Dieu.  






LE TRIBUNAL

Le tribunal de nos bras
Tout était plein de fleurs
Tout étincelait comme un feu de joie
Elle venait comme si le temps
Ne chassait pas ses pieds nus
Elle venait avec le sourire
Des hautes notes de l'octave
Pourtant ce vol d'oiseaux
Ce péché blanc
Cet éclair lisse
Au fond droit de l'horizon
Le sable instantané
Le rappel d'hier
Et pour cet abandon
La suprême illusion
Des crépuscules perdus
Car elle savait sourire
Ou peut-être le savait-elle
Ses doux doigts des muguets
Houles moirées de la mer
Qui nous rouleront plus tard
Au gel des étoiles décédées  




LE SONGE 

 J’ai dormi d’amour
Mon songe à sa lèvre
L’aube au détours
Rejoints nos départs 
La source jaillissante
Le feuillage qui frémit
La mer balancée
Ô noces inconsidérées 
C’est le temps et son cri
Et la vertigineuse tour
Et les cloches de joie

Chantant les soleils
Flammes parfaites
Dans le secret des îles
La douceur envahit
L’ombre de son visage
Jour trop éphémère
À la proue du cœur
Ses mains de candeur
Tracent les signes
La coquille de son corps
Bat aux portes du ciel
Et je brûle de ton feu
Ô beau supplice retrouvé

 




POÈME 

 Son pas trop lent
Sur le tendre cristal
D’une mer belle 
Comme un silence de fée 
Ces battements d’ailes D’oiseaux perdus
Ô regards révolus
Ô premiers rendez-vous 
Le doux métal 
De son aisselle
Je tue son souffle
Je tue son cœur 

L’accès m’est interdit
Des fontaines jaillissantes
Mes bras sur son corps repliés
Ne sont plus que des feuillages morts
Suis-je devenu ce tigre vieilli
Qui étouffe sa proie
Mais ne la mort pas
Jusqu’à la fin du sang 
Les portes des cathédrales
Très hautes très ogivales
Glissent le long du songe
À la hauteur de l’aube 







(Traduções de Ruy Ventura)


QUE A NOITE SEJA PERFEITA...

Que a noite seja perfeita se formos dignos dela
Nenhuma pedra branca nos indicava o caminho
Onde as fraquezas vencidas acabavam de morrer

Íamos para além dos mais longínquos horizontes
Com os nossos ombros e com as nossas mãos
E esse entusiasmo tamanho
Até ao brilho das abóbadas insondáveis
E essa fome de permanecer
E essa sede de sofrer
Sufocando-nos a garganta
Como mil enforcamentos

Partilhámos as nossas sombras
Mais do que as nossas luzes
Mostrámo-nos
Mais gloriosos com as nossas feridas
Do que com as vitórias esparsas
E as manhãs felizes

Construímos muro a muro
A negra muralha de nossas solidões
E essas cadeias de ferro prendendo o nosso andar
Forjadas com o mais duro metal

Que perfeita seja a noite em que nos afundamos
Destruímos toda a felicidade e toda a ternura
E os nossos gritos não terão
Doravante mais do que o trémulo eco
Das poeiras perdidas
Nos abismos do nada.

(in Poèmes d’ Hankéou, 1934)





PRESO E PROTEGIDO

Preso e protegido e condenado pelo mar
Flutuo no vácuo das ondas
As colunas do céu carregam os meus ombros
Os meus olhos fechados rejeitam o arcanjo azul
O peso das profundezas estremece sobre mim
Estou só e nu
Sou só e sal
Flutuo à deriva sobre o mar
Ouço a aspiração gigante dos deuses imersos
Escuto os derradeiros silêncios
Para além dos horizontes mortos

(in Les Iles de la Nuit, 1944)





A ALVA AMORTALHADA

Mais baixo ainda meu amor calemo-nos
Este fruto aberto ao sol
Os teus olhos como o sopro d’ aurora
Como o sal das sarças reveladoras

Calemo-nos calemo-nos há em qualquer lado
Um coração que chora sobre um coração
Pela última aventura
Pelo tumulto total

Calemo-nos nada pode recomeçar
Esqueçamos as lâmpadas as horas sagradas
Esqueçamos os fogos-fátuos do dia
O nosso prazer nos arruína

Mais baixo ainda meu amor
Ah mais baixo meu querido amor
Estas coisas devem murmurar-se
Como entre dois moribundos

Logo deixaremos de querer distinguir
A franja de rugas nos nossos rostos
Ah olhemos o cintilar das estrelas
Mesmo no segredo de nossos dedos

Fitemos tudo o que recusa
O ouro destruído da lembrança
O belo quarto de outros tempos
E seus braços de faíscas surdas

Calemo-nos esqueçamos tudo
Afoguemos as palavras mágicas
Preparemos as nossas ternas cinzas
Para o grande silêncio inexorável

(in Rivages de l’ Homme, 1948)











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