Jacqueline Beaugé-Rosier
(HAITÍ, 1931), educadora y poeta de talento a sus horas, que trajo el escándalo, publicó en 1992 D’or vif et de pain (De oro radiante y pan), excelente poemario en donde la nostalgia del país natal se encuentra discretamente espresada en un impulso de colorido humanismo. Sus dos primeros poemarios, Climats en marche, 1962, publicado en la colección Haïtí Littéraire y A vol d’ombre, 1967, publicado bajo el emblema de Hounguénikon, dos grupos contrarios, testimonia sobre la inestabilidad de nuestra poeta. A la vez amor, expansión, búsqueda de lo humano, su poesía, según Silvio F. Baridon y Raymond Philoctète, “nos entrega un alma senible y desgarrada que se libera para exteriorizarse”.
Principales publicaciones:
-Textes poetiques dans Ecriture franco-ontarierme d'aujourd'hui, anthologie. Ottawa: Les Editions du Vermillon, 1989.
-Ottawa, coeur supersonique, poeme et entrevue «L'Ecriture n'est jamais innocente,)} dans Liaison, no 51, mars 1989.
-Poemes et reflexions sur l'ecriture dans L'Envers du pelage. Ottawa: Les Editions du Vermillon, 1988.
-Ville-Turmel, poeme, dans La Ville. Association des auteurs de l'Outaouais quebecois.
-Lettre ouverte cl Claude Pierre: «Jacqueline Beauge-Rosier ecrit á Claude Pierre)} et poeme, «Espace et temps,)} inedit, dans Haiti
-Litteraire et Artistique (Delmas, HaIti), no 4, juillet-aout 1987.
-Transfert du mythe dans Nadja de Breton, essai, in Conjonction, nº 173, Port-au-Prince, HaIti, 1987. Periodiques, Universite d'Ottawa.
-La Petite fille de l'Anse Monotick, conte. L'APROPOS,vo!. IV, no 2, 1986.
-Les Cahiers de la mouette, poemes et nouvelles. Sherbrooke: Editions Naaman, 1983.
-A vol d'ombre, poemes, Collection Hounguenikon. Port-au-Prince, Haití: Imprimerie Serge Gaston, 1966.
-Umats en marche, poemes, Collection Halti-Litteraire. Haití: Imprimerie des Antilles, 1962.
“Las calles del silencio cerraron mis labios
Y sólo me quedan esta noche tus ojos de luz
Para encerrar mi sombra
Las calles del silencio rompieron mi deseo
Y sólo me queda esta noche en el espacio tranquilo
Donde dialogan nuestros corazones
El inmenso desierto de tu ausencia”
(“A vuelo de sombra”)
«Les rues du silence ont fermé mes lèvres
Et je n’ai plus ce soir que tes yeux de lumière
Pour enfermer mon ombre
Les rues du silence ont rompu mon désir
Et je n’ai plus ce soir dans l’espace tranquille
Où dialoguent nos coeurs
Que l’immense désert de ton absence.»
(A vol d’ombre)
Je suis allée voir le nid de fougères
qui marche encore au ras du jeune cœur errant de mon île
J'ai vu le vent fougueux de la haine emporter le rêve
et la Rose hybride loin des jardins de l'enfance hagarde
c'est comme si la révolte d'une ultime jeunesse sourde
et menteuse
cache le rouge éclatement d'un dix-septième hiver
qui m'éclabousse le nez.
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