miércoles, 16 de abril de 2014

MARIE-THÉRÈSE COLIMON-HALL [11.540]

Marie-Thérèse Colimon Hall


Marie-Thérèse Colimon-Hall

Marie-Thérèse Colimon-Hall (1918-1997), nacida Marie-Thérèse Colimon, fue una poeta y escritora haitiana.
Nacida en Port-au-Prince, Coliman comenzó su carrera de escritora como dramaturga y publicó cinco obras entre 1949 y 1960. En 1974 publicó su primera y más conocida novela, Fils de Misère. También escribió ensayos, cuentos y literatura infantil. Agudas observaciones de Colimon de la lucha del pueblo haitiano contra la pobreza dieron una particular intensidad a su trabajo, como lo demuestra Fils de Misère. En Les Chants des sirenes, su colección de cuentos, exploró el impacto doloroso de los haitianos de la diáspora tanto en los individuos en el exilio y la comunidad haitiana.

Maire-Thérèse Colimon-Hall, profesora de carrera, publicó, al igual que Ida Fine Faubert, ensayos poéticos y cuentos, también produjo dramas históricos y religiosos, lo mismo que una novela Hijo de miseria (1974), galardonado con el premio France-Haïti. Su célebre poema “Mi país”, publicado en 1953 en La Voz de las Mujeres, se había falsamente atribuido a uno de los más grandes poetas de Haití, Jean Brierre. Esta ofuscación literaria la colocó en la mirilla para más de un equívoco. Conocida sobre todo como narradora y dramaturga, posee no obstante toda la flama de una gran poeta. 



Roman:

Fils de misère. Port-au-Prince: Éditions Caraïbes, 1974, 200 pages.

Nouvelles:

Le Chant des Sirènes. Port-au-Prince: Éditions du Soleil, 1979, 149 pages. 
Du recueil, la nouvelle « Le plat de lentilles » est republiée dans Conjonction 177-178-179 (1988) et « Bonjour, Maman, Bonne fête, Maman ! » dans Diversité: La nouvelle francophone. Eds. James Gaasch and Valérie Budig-Markin. Boston: Houghton Mifflin, 1995, 22-29; 2nd edition, 2000: 11-21.
La Source, conte de Noël. Port-au-Prince: Ateliers Fardin, 1973, 17 pages.

Poésie:

Mon cahier d'écritures; choix de poèmes. Port-au-Prince: Ateliers Fardin, 1973, 27 pages.
Au Pipirite chantant, recueil de poèmes mise en musique par Angel Mendez, destiné à enseigner le chant au Jardin d'Enfants. Inédit.

Théâtre:

La Fille de l'esclave, pièce « patriotique » en trois actes pour jeunes filles. Port-au-Prince: Dandin Frères, 1949.
Mise en scène par Raymonde Colimon Boisson, reprise régulièrement par les établissements d'Études Secondaires pour jeunes filles. Mises en scène par Paulette Poujol Oriol : Collège St François d'Assise, 1974; Collège la Charité de Saint-Louis, 1980, reprise au théâtre « Sanité et Charles Bel Air » à l'hôtel Moulin Sur Mer à l'occasion de l'inauguration de l'auditorium « 1804 ». Mise en scène par Marie-Claude Laforêt : Institution Sainte-Rose de Lima, 1996. Mise en scene par Emmanuelle Eugène Sainvil : Ti Moun Art, l'école d'art dramatique, 2005.
Le Chant du musicien, féerie en 3 actes et 8 tableaux avec chœurs et ballets. Représentée au Rex Théâtre le 13 juillet 1949, interprétée par les élèves du collège Colimon-Boisson. 24 pages inédites, datées du 14 avril 1960.
Bernadette Soubirous, théâtre religieux, 1955. Texte non retrouvé.
Vision d'Anacaona (avec Elodie de Wend), 1955. Texte non retrouvé.
Marie-Claire Heureuse, drame historique en 4 tableaux et un prologue, représenté au Rex Théâtre le 18 mai 1955.
Les enfants du monde, saynète enfantine costumée pour les élèves du Jardin d'Enfants et du primaire. 7 pages, sans date.
Luciole, drame en 3 actes (une tragédie dans une famille haïtienne), mise en scène de Gabriel Imbert au Rex Théâtre, octobre 1962. Inédite.
Haïtiennes d'autrefois, ou Le Message des aïeules, sketch historique en 3 tableaux. 15 pages, 1974.

Essais, articles sélectionnés:

L'émancipation de la jeune fille (êtes-vous pour ou contre?). Communication présentée au Congrès national des femmes haïtiennes le 11 avril 1950, livret de 17 pages.
Femmes Haïtiennes. Ligue Féminine d'Action Sociale (Collectif). Port-au-Prince: Deschamps, 1953, 263 pages. Textes de Marie-Thérèse Colimon : « Présentation » (pages 3-10); « Suzanne Louverture », portrait (22-26), « Joute Lachenais », portrait (61-67), « Visages d'Institutrices » (177-181), « Mercy Pidoux », portrait (218-221).
Séminaire de l'Enfance en Haïti, du 9 au 18 août 1953. Action Sociale. Port-au-Prince: Département du Travail / Interamerican Children's Institute, 1954, 162 pages.
Communication de Marie-Thérèse Colimon Hall, publiée dans Les enfants dans les arts. Congrès sur l'éducation du 30 décembre 1954. Lausanne: Imprimerie Held, 1954: 97-103.
Allocution d'ouverture prononcée par Marie-Thérèse Colimon (Présidente), le 9 mai 1976. Comité International Haïtien de l'OMEP, 3e séminaire de pédagogie 9-15 mai 1976.
Rencontre : Andremise et Nathalie. Au jardin de l'enfance. Essai pédagogique. Sans date.
« Plaidoyer pour l'école maternelle populaire ». Conjonction 133 (mars-avril 1977): 5-28.
Bouquet d'hommages à Circé Douyon. Texte d'hommage de Marie-Thérèse Colimon Hall. (18 juin 1977): 7.
Contributions au magazine Pot-pourri :
« Interview accordée à la revue sur l'éducation préscolaire par Marie-Thérèse Colimon, fondatrice et co-directrice du Centre d'Etudes pour l'Education Préscolaire, Présidente de l'OMEP en Haïti ». Pot-pourri 5.8 (1er septembre 1977): 15-18.
« Une voix venue du Sud : Germaine Dennery » (Femmes Auteurs d'Haïti), compte rendu. Pot-pourri 5.11 (22 septembre 1977).
« Lélia Lherisson » (Femmes Auteurs d'Haïti). Pot-pourri 5.12 (22-29 septembre 1977).
« Un conte merveilleux, la famille Emeraude Muriel Darly », compte rendu. Pot-pourri 5.15 (13-20 octobre 1977).
« Un écrivain haïtien d'avant-garde Denise Roy, 1908/1974 » (Femmes Auteurs d'Haïti). Pot-pourri 5.16 (20-27 octobre 1977).
« Un écrivain haïtien d'avant-garde Denise Roy, 1908/1974 » (Femmes Auteurs d'Haïti, 2e partie). Pot-pourri 5.17 (27 octobre-3 novembre 1977).
« Ces dames Catinat d'Elizabeth Arnoux Magny » (Femmes Auteurs d'Haïti), compte rendu. Pot-pourri (sans volume ou date précise, 1977).
« Pour saluer un prix littéraire Liliane Devieux Dehoux » (Prix des Caraïbes). Pot-pourri 6.13 (30 mars-6 avril 1978).
Interview, « Marie-Thérèse Colimon Hall, une année au C.F.E.P. », interview de Linda Gonzales. Pot-pourri 7.3 (19 juillet 1978).







MI PAÍS

Si tuviera que presentar mi país al mundo
Diría  su belleza, dulzura y gracia
De sus mañanas cantarinas y sus ocasos de gloria
Diría su cielo puro, diría su aire dulce 

Y los soles sumergiéndose en la mar turquesa
Diría, antorchas rojas al firmamento,
La belleza fulgurante de famas flamboyanes ardientes,
Y ese azulo, ese verde, tan dorado, tan límpido
Que quisiéramos en los brazos ceñir ese paisaje.

Diría el manto de la mujer de azul
Que baja el sendero con la canasta a la cabeza
El ondeante balanceo de sus caderas robustas
Y la melodía grave de los hombres en el campo


(“Mi país”, Mi cuaderno de escritura)






Mon pays

S'il me fallait, au monde, présenter mon pays
Je dirais la beauté, la douceur et la grâce
De ses matins chantants, de ses soirs glorieux
Je dirais son ciel pur, je dirais son air doux
L'étagement harmonieux des mornes bleuissants
Les molles ondulations de ses collines proches
L'émeraude changeant des cannes au soleil
Les cascatelles glissant entre les grosses pierres :
Diaphanes chevelures entre des doigts noueux
Et les soleils plongeant dans des mers de turquoise
Je dirais, torches rouges tendues au firmament,
La beauté fulgurante de flamboyants ardents,
Et ce bleu, et ce vert, si doré si limpide
Qu'on voudrait dans ses bras serrer le paysage

Je dirais le madras de la femme en bleu
Qui descend le sentier son panier sur la tête,
L'onduleux balancement de ses hanches robustes
Et la mélopée grave des hommes dans les champs
Et le moulin grinçant sous la lune la nuit,
Les feux sur la montagne à mi-chemin du ciel.
Le café qu'on recueille sur les sommets altiers,
L'entêtante senteur des goyaves trop mûres.
Je dirais dans les villes, les torses nus et bronzés
De ceux qui dans la rue sous la dure chaleur

Mais j'enflerais ma voix d'une ardeur plus guerrière
Pour dire la vaillance de ceux qui l'ont forgé
Je dirais la leçon qu'au monde plus qu'étonné
Donnèrent ceux qu'on croyait des esclaves soumis
Je dirais la fierté, je dirais l'âpre orgueil,
Présents qu'à nos berceaux nous trouvons déposés
Et le farouche amour que nous portons en nous
Pour une liberté au prix trois fois sanglant
Et le bouillonnement montant dans nos artères
Lorsqu'au fond de nos bois nous entendons, l'appel
Du conique tambour que nos lointains ancêtres
Ont porté jusqu'à nous des rives de l'Afrique :
Mère vers qui sans cesse sont tournés nos regards !
S'il me fallait, au monde, présenter mon pays,
Je dirais plus encor, je dirais moins encore,
Je dirais ton coeur bon, ô peuple de chez nous






Ah ! les doux fruits de mon pays

On aime les pommes France
Les prunes et les poires
Ah ! les fraises et les framboises !
Ce sont des fruits de paradis
Que parlez-vous de cachimans !
De grenadines, de corossols !
Ça çé graine-bois
Çé bagaille pauvres !

On aime les groseilles, les cerises
Et les beaux raisins glacés
Qu'on vend à la livre, au prix fort
Dans les super-markets dernier cri.
Sapotilles, jaunes d'oeufs, mombins
Qu'est-ce qu' cé qu'ça ? je n'connais pas.
Ça çé graines bois
Çé bagaille pauvres !

Ah ! pauvres fruits de mon pays !
Les doux fruits d'Haïti Thomas
Mangos, zabricots, zananas !
Zoranges la côte, cirouelles, zanmandes !
Cocoyés olé, quénèpes ti fi !
Ah ! les doux fruits de mon pays !
On vous honnit, on vous renie
Comme parent pauvre qui mendie

Ô grains dorés de mes maïs
Sous le chaud soleil du mois d'août !
Ô la canne que l'on suçote
Tout en écoutant le conte-tiré !

Ah ! pauvres fruits de mon pays
Ah ! riches fruits de mon pays
Gorgés de jus, remplis de sucre
On vous renie, on vous méprise
Mais lorsque l'on frissonne soudain
Sous l'ardent baiser de la bise
Aux bords d'Hudson ou Saint-Laurent
On écrit à son amie Lise
« Envoie-nous donc un petit mango
Envoie-nous des pâtes de goyaves
Et du gingembre et des djon-djons »

Ça çé graines bois !
Çé bagailles pauvres !
Ah ! les doux fruits de mon pays !



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