André Frénaud (1907-1993)
André Frénaud, nació el 26 de julio 1907 en Montceau-les-Mines (Saona y Loira) y murió en París el 21 de junio 1993. Es uno de los poetas franceses más significativos que, en la segunda mitad del siglo XX, perteneció al movimiento surrealista.
OBRA:
Les Rois mages, Villeneuve-les-Avignon, Seghers, 1943.
Poèmes de dessous le plancher suivi de La Noce noire, Gallimard, 1949.
Il n'y a pas de paradis, Gallimard, 1962.
L'Étape dans la clairière, Gallimard, 1966.
Les Rois mages, édition corrigée, Seghers, 1966; édition définitive, Gallimard, 1977.
La Sainte face, Gallimard, 1968.
Depuis toujours déjà, Gallimard, 1970.
Notre inhabileté fatale (entretiens), Gallimard, 1972.
La Sorcière de Rome, Gallimard, 1973.
Haeres, Gallimard, 1982 (ISBN 20702036X).
Nul ne s'égare, Gallimard, 1986 (ISBN 2070707407).
Glose à la sorcière, Gallimard, 1995.
Plusieurs de ces recueils ont été réédités dans la collection Poésie/Gallimard :
Les Rois mages suivi de L'Etape dans la clairière, 1987 (ISBN 2070324230)
Il y a pas de paradis, avec une préface de Bernard Pingaud, 1967
La Sorcière de Rome avec Depuis toujours déjà, avec une préface de Peter Broome, 1984 (ISBN 2070322505)
La Sainte Face, 1985 (ISBN 2070323099)
Nul ne s'égare, avec Haeres, 2006
Des choix de poèmes d'André Frénaud ont fait l'objet d'éditions bilingues ou en langues étrangères (allemand, néerlandais, italien, serbo-croate, hongrois, polonais, russe, macédonien, roumain, albanais, anglais).
Les textes d'André Frénaud sur la peinture de Raoul Ubac ont été rassemblés dans:
Raoul Ubac et les fondements de son art, Éditions Adrien Maeght, 1984.
Mujer desierta
AQUEL RESPLANDOR
Aquel resplandor no anunciaba la luz.
Lo sabía, y siempre es nada.
El fulgor de una vieja mirada perdida
Impedirá que el mundo brille.
Ligeramente azorada, de sonrisa clara, desierta.
De las virtudes, me avergüenzo.
Si soy buena, es por diversión.
Árida, impenetrable.
Para reunir pequeñas esperanzas,
Hacerme un nido que no fuera frío,
Que parezca un bien, o como.
Partir a la aventura y perseguida.
A recorrer al azar el vacío,
Me agradará de tanto en tanto una sonrisa.
Sin despojarme del desastre el milagro
De un rostro entre los árboles, desgarrador.
Llamas vivas para mi muertas,
Todas iguales, yo muerta.
Más que a usted que quiere colmarme,
Me refiero al desierto inagotable.
Femme déserte
Ce miroitement
Ce miroitement n’annonçait pas la lumière.
Je le savais, et toujours ce n’est rien.
La lueur d’un ancien regard perdu
empêchera le monde de briller.
Doucement hagarde, au sourire clair, déserte.
Des vertus, j’en ai honte.
Si je suis bonne c’est pour m’amuser.
Aride, impénétrable.
Pour rameuter les petites espérances,
m’en faire un nid qui ne serait pas froid,
le semblant d’un bien, tout comme.
Partir à l’aventure et poursuivie.
À parcourir à tout hasard le vide,
me divertira bien une fois un sourire.
Sans me démunir du désastre le miracle
d’un visage parmi les arbres, poignant.
Flammes vives pour moi mortes,
toutes pareilles, moi morte.
Plutôt qu’à vous qui voulez me combler
je fais appel au désert inlassable.
(Femme déserte, 1946-1950)
Malamor
NUNCA TE OLVIDÉ
Sin nombre ahora, sin rostro,
Sin nada de tus ojos ni de tu palidez.
Liberado del asalto de mi deseo
En tu extraviante imagen,
Despojado por las falsas confesiones del tiempo,
Por las monedas falsas del amor recuperado,
Por todas esas ganancias perdido,
Liberado de ti ahora,
Libre como un muerto,
Que vive solo una vida enmohecida,
Entretenido con piedras y follajes.
Cuando me deslizo entre los senos de las dulces mal amadas
Aún permanezco en tu ausencia,
Sobre la muerta viva que aparentas ser
Por tu poder ordenado al punto de perderme
Hasta el extremo de mi silencio.
Malamour
Je ne t’ai jamais oubliée
Sans nom maintenant, sans visage,
sans plus rien de tes yeux ni de ta pâleur.
Dénoué de l’assaut de mon désir
dans ton égarante image,
dénué par les faux aveux du temps,
par les fausses pièces de l’amour racheté,
par tous ces gains perdu,
libéré de toi maintenant,
libre comme un mort,
vivant de seule vie moite,
enjoué avec les pierres et les feuillages.
Quand je glisse entre les seins des douces mal aimées
je gis encore sur ton absence,
sur la vivante morte que tu fais
par ton pouvoir ordonné à me perdre
jusqu’au bout de mon silence.
PRESENCIA REAL
Excepto tu mirada donde odio mi encuentro,
Excepto tus manos vacías donde quedó mi frente,
Excepto tu espera acosando mi desierto,
Excepto nuestras noches, nuestros soles de igual aburrimiento,
Excepto tu garganta, excepto tu risa,
Excepto tú, excepto yo,
Te encontré, confío, eres mía.
Présence réelle
Excepté ton regard où je hais ma rencontre,
excepté tes mains vides où mon front est resté,
excepté ton attente harcelant mon désert,
excepté nos nuits, nos soleils d’égal ennui,
excepté ta gorge, excepté ton rire,
excepté toi, excepté moi,
je t’ai trouvée, j’ai confiance, je te prends.
(Soleil irréductible, 1943-1959)
Máquina inútil
NO HAY TAL PARAÍSO
A Dylan Thomas
No puedo oír la música del ser.
No me fue dado el don de imaginarla.
Mi amor se alimenta de un no-amor.
Solo avanzo atizado por su rechazo.
Me conduce a grandes brazos de nada.
Su silencio me separa de mi vida.
Ser serenamente ardiente que yo asedio.
Cuando al fin voy a alcanzarla con los ojos,
Su llama ya ha perforado los míos, me ha hecho cenizas.
Qué importa luego, el murmuro miserable del poema.
Es la nada eso, no el paraíso.
Machine inutile
Il n’y a pas de paradis
Je ne peux entendre la musique de l’être.
Je n’ai reçu le pouvoir de l’imaginer.
Mon amour s’alimente à un non-amour.
Je n’avance qu’attisé par son refus.
Il m’emporte dans ses grands bras de rien.
Son silence me sépare de la vie.
Être sereinement brûlant que j’assiège.
Quand enfin je vais l’atteindre dans les yeux,
sa flamme a déjà creusé les miens, m’a fait des cendres.
Qu’importe après, le murmure misérable du poème.
C’est néant cela, non le paradis.
(Passage de la visitation, 1946-1950)
André Frénaud, Il n’y a pas de paradis, Poésie Gallimard, 2006.
Florence Baranger-Bedel
http://lasegerias.blogspot.com.es/
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