FERNÁND MAZADE
Fernánd Mazade, nacido en el castillo de Monac a Ales en 8 octubre 1861 y murió en Saint-Georges-de-Didonne el 30 noviembre 1939, es un poeta francés.
Algunos de sus poemas son musicados por Henriette Bos
OBRAS:
Des pages (1882)
Ariette pour Arabelle (1886)
De Sable et d'or (1889)
Le Sommeil qui guérit (1911)
Athéna (1912)
Apollon (1913)
Dionysos et les nymphes (1913)
L'Art de dormir (1913)
L'Ardent voyage (1921)
Anthologie des poètes français, des origines à nos jours (1925-30)
La Terre voluptueuse (1926)
Les Poèmes de Sainte-Marthe (1926)
Printemps d'automne (1930)
LAS PALILLAS
Desde el alba dejamos los rediles vestidos
de lienzos ondeantes y ramajes floridos.
Flavia, de pies desnudos y bellos, presurosa
regó ramas de boj, helianto y laurel rosa.
Tras de tañer alegres la flauta pastoral,
los umbrales mojamos con una agua lustral,
y llevó luego Flavia, de bellos pies desnudos,
a abrevar a los cabritos barbados, ya cornudos.
Presto expondrá los viejos machos a la lumbrada
que sube retorciéndose de la salvia inflamada,
A buscar las ovejas irá por los atajos
y a frotarles la lengua con pan untado de ajos;
y luego que descienda la noche a la floresta,
nos pondremos, ¡oh Pales! los vestidos de fiesta.
Flavia me dará el vaso de color azulino,
y yo arrojaré al fuego en dos partes el vino.
Y para quedar puros de manos y palabras,
no sacrificaremos ni terneras ni cabras.
Y solamente, diosa, te ofrendamos, por eso,
nueces y leche tibia, fresas del bosque y queso.
Acoge nuestros sanos aunque modestos dones
y aparta de nosotros las lúgubres visiones.
Si mis cabras la hierba de una tumba han violado,
si a sacra tierra un día dirigí mi ganado,
si temerario o torpe mí grey he conducido
al vergel de algún templo campestre derruido;
sí a las ninfas, acaso, asustó mi presencia.,
sé benigna y perdona, ¡oh Pales! mi imprudencia.
Aleja de nosotros las pestíferas fiebres
y llena de corderos mis hatos y pesebres.
Oree el sol benigno el agua de los prados
y mis enormes quesos de los zarzos colgados.
Haz que la lana abunde y que yo la recoja
más blanca que la nieve, más fresca que la hoja.
Que cuando Flavia corra al mercado vecino
a venderla; se tope al joven libertino
que, porque ella es hermosa y huele a mejorana,
la requiere de amores,.. pero le compra lana.
LA DORMEUSE
Cependant que veillait le duc de Pampelune
Dans la tour où semblait dormir la Belle-au-bois
Et que, n’osant briser le silence, les doigts
Croisés, il contemplait la chevelure brune :
Tandis qu’il attendait, en de charmants émois,
Que du baiser joyeux sonnât l’heure opportune.
Les Sarrasins, juste à l’instant que naît la lune,
Se sont subitement rués tous à la fois.
Alors un bruit courut dans le château sans lampes
Hoquets d’ivresse, appels sonnant de mur en mur,
Avec des cliquetis de couteaux sur les rampes;
Et par les croisillons de sinople et d’azur
Le duc vit, du côté que miroitent les mares,
La Belle, toute nue et qui, sous le ciel pur,
Galopait librement au milieu des Barbares.
SUR LA TOMBE D’UN ENFANT
Pour celui qui vécut sept ans et quelques jours
Et se noya dans la rivière,
Sa mère dont les dieux prirent tous les amours
A fait ciseler cette pierre.
Il avait de longs cils sur d’admirables yeux.
Des cheveux fous sur un front sage ;
Et son cœur, arrosé par un sang radieux,
Était beau comme son visage.
Noble enfant qui mêlait à ses jeux les oiseaux,
Le vent, le jour, l’onde et les branches,
Il est mort en voulant sauver du fil des eaux
Un nid de tourterelles blanches.
ATTENTE
Il neige. La source écume et frissonne
Avant que d’aller mourir dans la mer.
Un seul arbre est vert : c’est un chêne vert.
Le jour se dissipe et l’angélus sonne.
Le village tousse et s’encapuchonne.
Aucune chanson ne réchauffe l’air :
Les chardonnerets n’aiment point l’hiver.
Sur les sentiers blancs ne passe personne.
Le beau mois de mai quand reviendra-t-il?
Pourrons-nous bientôt cueillir le myrtil?
Et des papillons voir les arrivées?
Sous le chêne vert, trois enfants blottis
Chevelure d’or tout ébouriffés,
Yeux écarquillés, membres engourdis,
Trois petits enfants attendent les fées.
LE SILENCE
Nous écoutions s’unir parmi l’ombre du bois
L’appel des veneurs et le vôtre,
Dryades à la bouche arrondie ! et ces voix
Ont expiré l’une après l’autre.
L’aboi cruel des chiens de chasse s’est déjà
Perdu le long de la bruyère ;
Et le retour précoce au bercail dissipa
L’aboi des chiens de la bergère.
Des peupliers couverts d’oiseaux je n’entends plus
Gazouiller les hautes quenouilles.
Dans les iris, au seuil des grottes, se sont tus
Les gosiers gonflés des grenouilles.
La marche du ruisseau sous le pin-parasol
A même arrêté ses murmures;
Et le bruit a cessé que faisait sur le sol
La chute des amandes mûres.
À la cime d’un roc où des rayons blessés
Saignent avant de disparaître
S’est assis un éphèbe aux longs cheveux lissés
Et cernés de feuilles de hêtre.
Est-il nu ? Les pâleurs discrètes de ses bras
Avec le jour mourant s’accordent.
Près de son cœur ses mains qui ne s’émeuvent pas
Tiennent une lyre sans cordes,
Jeune homme grave et frêle, au souffle si léger,
Aux tendres yeux si pleins d’absence
Que devant lui la brise à peine ose bouger,
Il est l’image du silence.
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