Paul Chamberland
Poeta (Nació en Longueuil, Québec, Canadá el 16 de mayo 1939). Chamberland fue el más iconoclasta poeta quebequense de la década de 1960 y uno de los ensayistas más innovadores de la década de 1970.
OBRAS PUBLICADAS:
Genèses, 1962 [réédité aux Herbes rouges en 1971 et à L’aurore en 1974].
Le Pays, Éditions Librairie Déom, 1963.
Terre Québec, 1964 [réédité chez Typo en 2003 sous le titre Terre Québec. Suivi de L’Afficheur hurle et de L’Inavouable].
L’Afficheur hurle, 1965 [réédité d’abord en 1969, puis chez Typo avec Terre Québec et 2003].
L’Inavouable, 1967 [réédité d’abord en 1971, puis chez Typo avec Terre Québec et 2003].
Éclats de la pierre noire d’où rejaillit ma vie. Poèmes suivis d’une révélation (1966-1969), Éditions D. Laliberté, 1972 [réédité aux Éditions de l’Hexagone et 1991].
Demain les dieux naîtront, Éditions de l’Hexagone, 1974.
Le prince de sexamour, 1976 [réédité en 1991].
Extrême survivance, extrême poésie, Éditions Parti pris, 1978.
Terre souveraine, Éditions de l’Hexagone, 19804.
L’Enfant doré : 1974-1977, Éditions de l’Hexagone, 1980.
Le courage de la poésie. Fragments d'art total, Éditions Les Herbes rouges, 1981.
Émergence de l’adultenfant : poésies et essais, Éditions J. Basile, 1981.
Fidèles d’amour, 1981.
Du côté hiéroglyphe de ce qu’on appelle le réel. Suivi de Devant le temple de Louxor le 31 juillet 1980, Éditions Les Herbes rouges, 1982.
Aléatoire instantané, Écrits des Forges, 1983.
Le Recommencement du monde : méditations sur le processus apocalyptique, Éditions Le Préambule, 1983.
Un parti pris anthropologique, Éditions Parti pris, 1983 [réédité en 1991].
Compagnons chercheurs, Éditions Le Préambule, 1984.
Mise à distance de toute technologie. Conférence, Union des écrivains québécois, 1984.
L’Inceste et le génocide, Éditions Le Préambule, 1985.
Phoenix intégral. Poèmes, 1975-1987. Suivi de Après Auschwitz, Écrits des Forges, 1988
Intarsia, 1990.
Marcher dans Outremont ou ailleurs, VLB Éditeur, 1990.
Le multiple événement terrestre. Géogrammes I, Éditions de l’Hexagone, 1991.
Terre souveraine, Éditions de l’Hexagone, 1991.
L’enfant doré, Éditions de l’Hexagone, 1991.
Demi-tour, Éditions de l’Hexagone, 1991.
Un livre de morale. Essais sur le nihilisme contemporain, Éditions de l’Hexagone, 1991.
L’assaut contre les vivants. Géogrammes 2, Éditions de l’Hexagone, 1994.
Témoin nomade, Éditions de l’Hexagone, 1995.
Dans la proximité des choses, Éditions de l’Hexagone, 1996.
Le froid coupant du dehors. Géogrammes 3, Éditions de l’Hexagone, 1997.
Intime faiblesse des mortels, Éditions du Noroît, 1999.
En nouvelle barbarie, Éditions de l’Hexagone, 1999 [réédité chez Typo en 1991, édition augmentée en 2006].
Poésie et politique. Mélanges offerts en hommage à Michel van Schendel, Éditions de l’Hexagone, 2001.
Au seuil d’une autre terre, Éditions du Noroît, 2003.
Une politique de la douleur. Pour résister à notre anéantissement, coll. « Le soi et l’autre », VLB Éditeur, 2004.
Résister ou disparaître, un manifeste, 2007 [disponible en ligne : www.resisteroudisparaitre.org].
Cœur creuset. Carnets 1997-2004, Éditions de l’Hexagone, 2008.
Comme une seule chair, Éditions du Noroît, 2009.
Les pantins de la destruction, Éditions Poètes de brousse, 2012.
Accueillir la vie nue face à l'extrême qui vient, coll. « Le soi et l’autre », VLB Éditeur, 2015. ISBN 978-2-89649-485-9
HONORES:
1964 - Prix Du Maurier
1964 - Prix David
1999 - Prix de poésie Terrasses Saint-Sulpice
2000 - Prix Spirale Eva-Le-Grand
2005 - Prix Victor-Barbeau
2007 - Prix Athanase-David
Membre de l'Académie des lettres du Québec
La niña
es a través de tus ojos ligados al mundo
como tejo el hilo de mi propia mirada
de tus opacidades cautivas en lo hondo de la médula
como extraigo el alimento de mi irradiante veracidad
esta luz que te subyuga
y que aún no te atreves a ocupar como morada tuya
y así te asustas en tus extravíos
en tus delicados excesos de santa
que el divino depredador tocó
tiemblas en la orilla del acto inconcebible
del audaz sobresalto de la esencial codicia
que sólo logra apoderarse de su objeto
mediante una figura "transmutada" y sacrílega
y a través de la cual encuentro irrupción en la materia terrestre
a tu confianza siempre le hace falta
algo más de ese abandono mediante el cual se obtiene
la entera licencia del juego del amor
Traducción: Glenn Gallardo
CE FRÉMISSEMENT MUET
Ce frémissement muet
c’est, venu de partout
comme d’une seule chair,
la Terre des mortels.
Chacun de nous en s’en allant dépose
un fardeau
dont nul ne connaît vraiment le poids
ni ce qu’il aura porté d’inassouvi,
d’inexaucé. Une vie!
Quelle Terre auront vu des yeux ouverts,
ceux-là, surtout, à qui l’on arracha l’horizon?
Gong d’or — et
allez, splendeurs
vite remballées,
il faut partir: on en spolia combien
du simple répit d’une bouffée d’air?
Il y avait une place à table
où tu n’es pas venu. Ce soir-là,
qui sait, peut-être… mais pourrait-on espérer tenir
ce que toujours reprend la vie courante?
Espérer! Oui, parfois
contre l’exil — gong d’or —
revient — aucun doute — l’heure
d’une fugace éternité
que la mémoire retrouve, saveur
appelée par tant d’autres.
JE TE TROUE
Je te troue,
tu me troues,
c’est fait sec et véloce
sous nos sourires crispés.
À fond de train
la dislocation du monde.
JETTE-TOI DANS LES BRAS DE L’AIR
Jette-toi dans les bras de l’air.
Non?
Trop lyrique?
À ras de terre
mâchouille les gravats de chantiers,
obsède-toi de la laideur des êtres,
ne lésine pas, gobe jusqu’au fiel.
Ton regard a bien fait le deuil de cette sucrerie,
un pan de ciel?
Le nirvana n’est pas d’abord un aller simple pour l’extase
mais un tourniquet de gifles.
Es-tu prêt à flairer la poche de hontes rassurantes
que tout un chacun traîne avec soi, furtif, dans la cohue?
La bande du trottoir est un Jugement dernier en marche.
LA HERSE DE LA RAGE
La herse de la rage
racle un trop-plein de corps.
Dans ta mâchoire une mâchoire
— d’État! — claquénonce
sa loi hors loi,
la fringale thanatos.
Un Ézéchiel énergumène
halète d’un charnier à l’autre,
compte les os,
n’y arrive pas
et fout le reportage dans la déchiqueteuse.
Est-ce qu’un écrit pourrait encore prophétiser?
T’arrachent la chair,
veulent te voir pisser le sang,
savourent leur...
preuve.
D’un poing lustré à l’eau de Pilate
ils hissent le fétiche colombe
car ils d’apprêtent à ligoter
l’humanité
dans leurs traités de paix.
LA NUIT DU MONDE
Oh! oui, la faille, — la
faille qu’on ne voit pas.
Voir aveugle,
et la proie piaille
ébouriffée dans sa jactance.
Un ni-vu-ni-connu
obtus
risque à tout moment de bazarder
net sec
l’acquis,
le délicat.
La faille
sillonne par le fond
tout le vivier.
Vas-tu faire l’épargné?
Désétouffe-toi si tu le peux.
Trauma-tronçon…
est un nom de l’homme.
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