Latifa Meskini
(Fez, Marruecos 1970)
Latifa Meskini es la ganadora del Premio del libro en Marruecos de 2008, en la categoría de poesía.
Une catégorie tout juste créée cette année constituant un nouvel acquis pour la culture et la poésie marocaines. Latifa Meskini, en remportant ce prix, notamment avec son recueil «Gorges aveugles», vient donner un nouveau souffle et plus de visibilité aux jeunes et à la femme dans le paysage littéraire national. «J’ai été très agréablement surprise de recevoir cette année le Prix du Maroc du livre lors, dans la catégorie poésie. C’est une reconnaissance pour mon travail à laquelle je ne m’attendais aucunement et qui m’encourage à aller plus de l’avant», dit-elle.
Le recueil «Gorges aveugles» de Latifa Meskini puise son lexique d’un arsenal linguistique soufi et des registres des savants. Publiés aux éditions «Toubkal» (49 pages format moyen), les textes de ce recueil reposent sur un lexique coranique. L’intertextualité manifeste dans ce recueil est comparable à celle qui existe dans les textes des grands soufis, tels Jalaleddine Erroumi, Ibn Arabai et Rabiâa Al Adawiyya.
Mais cette nouvelle figure de la poésie native de Fès en 1970 n’est pas à son premier prix. Elle a remporté en 2004 le Prix de la maison de la poésie du Maroc pour son œuvre intitulée «Assafar Al mansi» (Le voyage oublié), publié en 2003 aux éditions du ministère de la Culture à Rabat. La poétesse qui a commencé à publier ses odes sur les colonnes des annexes culturelles depuis le début des années 90 du siècle dernier, avait également publié un recueil intitulé «Qouzahyat assamt», paru en 2006 aux éditions «Post modernité» à Fès. Elle a poursuivi ses études supérieures à la Faculté des lettres et des sciences humaines de Dar El Mehraz de Fès. Puis elle a obtenu un doctorat en lettres arabes à l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah avec une thèse qui s’intitule «La poésie, l’expérience d’Adonis comme modèle». Par ailleurs, le processus de l’écriture poétique chez Latifa Meskini est particulier. «Mon écriture se situe entre la poésie et la pensée. Elle a dans ce sens une portée philosophique comparable à celle des textes soufis. J’écris en partant d’une problématique. Ma démarche interroge plus la langue que ma sensibilité et mes propres sentiments», souligne-t-elle.
Concernant les thématiques abordées dans le recueil «Gorges aveugles» qui a remporté le Prix du livre du Maroc, elle indique : «J’évoque dans ce recueil des sujets qui me tiennent à cœur et qui surgissent à travers ma contemplation de l’existence humaine. Il s’agit notamment du rapport à l’autre, l’appréhension par rapport à l’avenir et à l’inconnu univers avec tout ce qui l’entoure, ainsi que le rapport à travers la langue…». Selon elle, il serait dangereux d’aborder l’expérience poétique «juste en se basant sur des sensations ou un soi-disant don». Et de poursuivre : «la lecture et la connaissance sont elles aussi primordiales pour moi». Par ailleurs, outre l’écriture de recueils, Latifa Meskini s’occupe également de domaines comme la traduction, la philosophie, ou encore la littérature féminine.
"Vine al mundo de la poesía sin querer. Es la poesía, la que llamó a mi puerta. Vino a mí en varias etapas de mi vida y me abrió la puerta, dice ella. Y concluyó: "La poesía para mí es este espacio liberador de la prisión de la existencia.
Residencia
El gemido es un canto que se cubre con el trance.
Si el gemido fuese una morada me alojaría en ella,
coloraría su interior y exterior
con los colores del trance.
En aquel gemido
me entré entera,
de mí salió entera,
se calló enteramente.
La sangre gime en la arteria
Revela su expresión cuando alcanza el corazón
se calla cuando alcanza la mente.
El gemido de la memoria es una revelación sin palabras
cuando escuchas su voz
amarra tus orejas, descuida sus notas.
Ninguna travesía pudo limitar el gemido
que se perdió solitario,
por el eco resonó, por el silencio sucedió
¡Delimita el límite entre el gemido y el silencio
Para que no pierdas la voz!
El gemido desafía a la expresión.
Versión del árabe de Reddad Cherati
http://www.jornada.unam.mx/2014/08/31/sem-siete.html
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