Stéphane D’Amour
(Montréal, Québec, Canadá 1961).
Sus poemas también han sido publicados en revistas y antologías internacionales en Québec, India, México y Macedonia. Algunos de sus poemas fueron exhibidos en exposiciones de pintura, arquitectura y escultura en Québec y México. Ha participado en festivales de poesía en Québec, El Salvador y Macedonia/Albania. En 2009 fue becario del Fonca y del Conseil des Arts et des Lettres du Québec para escribir en la Ciudad de México.
Stéphane D’Amour est un poète québécois né à Montréal. Il a publié quatre recueils de poésie aux éditions Les Herbes rouges: L’île (2006), finaliste au Prix du premier recueil de poèmes de la Fondation L.A. Finances pour la poésie (Paris), La peinture (2008), Dans mes paysages (2012) et À demeure (2015). Ses poèmes ont été également publiés en revue au Québec et en Inde, de même que dans des anthologies internationales parues au Mexique et en Macédoine. Certains de ses poèmes ont été diffusés à l’occasion d’expositions portant sur la peinture, l’architecture ou la sculpture. Il a été invité à des festivals de poésie au Québec, au Salvador et en Macédoine/Albanie. En 2009, il fut boursier du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Fondo Nacional para la Cultura y las Artes, ce qui lui permit, en résidence à Mexico, d’entreprendre la rédaction d’un recueil de poésie explorant le thème du patio dans une maison imaginaire dépourvue de murs.
Publicaciones:
2006 - L'île, Les Herbes rouges, Montréal
2008 - La peinture, Les Herbes rouges, Montréal
2012 - Dans mes paysages, Les Herbes rouges, Montréal
2015 - À demeure, Les Herbes rouges, Montréal
Distinciones:
1993 - Boursier du Fonds pour la formation de chercheurs et l'aide à la recherche (FCAR)
2008 - Finaliste au Prix du premier recueil de poèmes de la Fondation L.A. Finances pour la poésie (Paris) : L'île
2009 - Boursier du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Fondo Nacional para la Cultura y las Artes (résidence à Mexico).
La noche pentagonal
Suave cae la lluvia leve
en su memoria donde cada lugar
se deshace y desliza
hacia la forma universal del patio
para amparar la bandera tórrida
abrazarla verde blanco rojo
como una flor viva
que esparce sus raíces por las calles
hasta cada patio de la ciudad.
En este patio
bajo el árbol entre las ocho columnas delgadas
que soportan el blanco pentágono erizado
escribe el poeta
como si estuviera
en un pozo
al fondo de la luz del aire del sonido
de la mirada del arquitecto
para que florezca encima de los extranjeros dormidos
la noche pentagonal.
Animal político
Sol
sobre
sol
en el lugar exacto de la idea que hiende
la pared de vidrio esmeralda
donde aparece
la extraña sombra de un animalito
preso en un ojo de oro
antes de desaparecer en la
realidad
volviéndose roja
sobre la cantera
la antena de sillas que lleva
a cuestas
un hombre saliendo del patio
docena de sillas rojas siguen
la curva vertebral
del mitin político de anoche
opinión
sobre
opinión.
Mientras
Mientras el espacio busca
el silencio
del tiempo. Mientras
la piel sigue
la modulación morena
del aire. Mientras los pilares
de madera encierran
el cielo distraído
y las blancas mariposas
huyen por la hendidura
en la luz mental. Mientras
la mujer sentada
como Gerónimo ojos cerrados
atraviesa el río de cristales
que la rodea.
Mientras afuera la balacera
coloca
la jaula indecible
en el amor.
Dos esculturas de Rubén Vázquez Arellano
1. Venus
circula lo geométrico en mi abstracción
de estos tiempos dificiles
como un satélite
cavando el espacio con sus tres alas
que parecen tres cometas que
parecen tres liras de metal que
cantan para atraer otras para
que se toquen los pies las manos las cabezas
que tome forma el gran cuerpo múltiple
encorvándose como el vacío
entre las estrellas en torno al sol
que late
dentro de la esfera multicolor del pueblo mexicano
en marcha en la belleza envolviendo
el amor la poesía la sabiduría
la verdadera lógica de las fuerzas
fuera de la que
no hay nada
esto es lo que siento
2. Lunas y bridas
lunas son esferas esculpidas al flanco
del espacio desgarrado
bridas reflejan las hendiduras donde aparece
al trasluz el secreto de la materia sombría
esos ojos de metal lunático sólo
miran a su propia reconstrucción eterna
bridas que sobran del tiempo huido
esos fulgores arqueados sobre el vacío geométrico
entretejidas vuelan idea y mirada
a través de la entropía mental lunar
lunas son nudos sin desenlace del drama
de la ausencia final
lunas recortan en sí mismas el gran
umbral móvil ensimismándose
El pino blanco
En la orquesta
de la naturaleza
sobre el estrado más alto
sobre el pentagrama
de sus grandes ramas de equilibrio
el pino blanco
toca un aire
de suave viento.
traducido del francés por Françoise Roy
(publicado en Mexico: Banuelos, Raul y Solorzano, Laura (2010), El corazón de la madera y el viento. Colección de poemas: árboles del mundo, Guadalajara, Universidad de Guadalajara, p. 88)
La palmera
La eterna impresión
contra el cielo
de un ramo de plumas estivales
esa dúctil ondulación verde
de animal de carnaval
que un espinazo amarrillo
retiene en el tronco del árbol sin ramas
esas palmas
esas arpas de los alisios
no arman escándalo
y caen bajo el tronco que crece
dejando una tras otra
su marca
como exvotos a lo perenne de la mirada.
traducido del francés por Françoise Roy
El arce de Giguère
Afianzado en la ribera
del tragaluz
de tanta realidad
la subida es empuje ebria
de luz más allá
de la serpiente de escalones
contra el aire comprimido de los años
para un disparate de frondosos saludos
en el Triángulo de verano
él con su baja cosmogonía
de redil aherrumbrado
que se traga
y protege
en los anillos de su edad.
traducido del francés por Françoise Roy
Extraits de Dans mes paysages, Les Herbes rouges, Montréal, 2012
BERTHIER-SUR-MER NO 2
chaque pas dans la prairie marine
comme un rouage fluide
du grand respir du paysage
*
BERTHIER-SUR-MER NO 41
si parfois la ligne de crête
musique minimale
le fil des idées pensée mélodique
*
PARC MOLSON NO 16
toujours ce sentiment au loin entre herbes et
feuilles quelque chose qui s’étire et
s’écrase sans bouger alors que je m’espace
par toutes lumières
*
PARC MOLSON NO 37
paraphes de neige
qui brisent le miroir invisible
les branches m’approfondissent
une identité derrière mes vitrages
*
VAL-DAVID NO 1
l’offre de la neige
lente et légère
dans le partage parfait de l’air
*
VAL-DAVID NO 19
les noms de filles anciens étiquettent
les blocs erratiques qui mettent
les points finaux sur la syntaxe géologique
***
Extraits de La peinture, Les Herbes rouges, Montréal, 2008
LA DENTELLIÈRE
(VERMEER)
Distraitement
penchée sur les fils
de la lumière la dentellière
notre pensée
s’achève en elle
doucement diffuse
derrière les yeux
s’ouvrant maintenant sur l’invisible
*
D’APRÈS GEORGIA O’KEEFE
Passe
au sud du nord et affleure
au pas de l’amour
sur le doux et le mou
où les omoplates délient
le papillon senti
où les couleurs évacuent
leur lieu atomique
et le temps ne regrette plus
la solitude que l’espace étend
et les couleurs pénètrent en accordéon
jusqu’à la flamme
conque jusqu’au noir
sous la sensation avant la crispation
: matière d’une frontière :
*
HANDKE ET CÉZANNE I
Conforme à la lente leçon qui vient :
non pas la fluidité des formes
mais la solidité des couleurs :
Handke vient à la Sainte-Victoire
portant une montagne éclatante sur ses pas
qu’il suit là où sa route sa
solitude devient paysage : Cézanne ne se laisse pas
dérouter par le calcaire l’éclat
que sa palette peut retenir et garde son chapeau
que personne ne voit glisser
sur l’image chaude
du motif :
entre les mains rapprochées formant paysage.
*
D’APRÈS JACQUES DE TONNANCOUR :
LA PLAINE DU PAYSAGE LAURENTIEN
chaque tache approchée
jusqu’au su des yeux
enfoncés dans l’air fluide
qui enserre l’écorce ramifiée
comme si l’hiver
avait un sens chinois
une sensibilité prend
son pas abstrait
sur le plan planétaire
où chaque pas
est un horizon pour un monde
qui s’écrit
derrière ou devant soi
*
SCELSI
(JOSEPH BRANCO)
vu
de haut
cercle noir
le son rond
en son bleu
monté à l’eau
d’une planète
gazeuse
par
le saut
elliptique
***
Extraits de L’Île, Les Herbes rouges, Montréal, 2006
LA LOGGIA
Montée au champ de pierres
devenu ridelle
du sacré
au pied de la montagne
de briques jaunes
qui porte la loggia seule
au-dessus de l’église et des toits vides
dans le silence
des grandes ondes voyageuses
qui la ceignent de bleu.
S’anime d’ombres s’invente
personnages mais à l’abandon des airs
n’est que bouche de murmures
au-dessus des puits de lumière
face au mont Royal
beauté sans rancune
née avant
la bouche de métro sur la place en bas.
*
LA MAISON
Ces deux tourelles carrées
élevées dans le vivre
dans l’air brut
du pressé coffré
rouillé d’une esthétique
affable remontée aux sens
pour jeter les passerelles du regard
dans la détente des vitres
un sourire éloigné
trouve dans l’atelier
d’en face
son écrin d’amour
le promeneur glisse au pas du sentiment
demeure réel dans l’histoire
de notre architecture
au pied du socle de béton.
C’est une victoire.
*
FENÊTRES
La croix
le défoulement du vert
en profil par la fenêtre McGill
de loin
d’ici par le pivot
de la fontaine
sur soi
une fenêtre
de côté s’encaisse
dans les pensées de Gropius
et de Mies van der Rohe ordonnées
sur leurs arcades solitaires
face à face jusqu’à
la fermeture des pilastres corinthiens
géants de l’ordre depuis
Michel-Ange.
On ne voit pas
la rue en contrebas.
Le soleil est un voilier
de six heures à la fenêtre.
*
LE LIERRE
Ici même en cet instant
sous la géométrie des vols
dans la fente de ciel bleu présent pur
entre mur et balcon maison et hangar
le lierre ses paroles d’une encoignure à l’autre
cette manière végétale ruisselante sur le minéral coi
exhaussé du sol pour abriter le bois défait
d’anciennes forêts
lierre frêle signal lointain des temps
qui n’avaient pas de nom
pour l’intimité seule
ta chevelure cachait l’embrasure
des ensexés lierre paroles d’amour de la brise
tiède la nuit entends-tu les oiseaux des amants
remontant le corridor le sexe à l’air
qui changent de corps
s’apprennent de deux manières
montant au dormant
la nuit garante du perpétuel passé du ciel.
*
TROIS SOMMETS
Le parc Summit
pour Roch Duval
Pour monter
encore un peu
au-dessus des maisons
plus haut que la ville
îlot vert sur l’air
retenu tranquille par la
sangle légère des sentiers
laisse les gros chiens
promener leur nom
de riches cabots aux éclats sonores
bêtes enfilant dépressions et clairières
comme le renard
autrefois.
Joie de la truffe joie
du pas
l’urbanité des langues croisées
la promenade philosophique
en accord avec les choses
laissant aux chênes
le dépôt de la mémoire.
.
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