Valery Larbaud
Archibald Olson Barnabooth
Heterónimo del poeta Valery Larbaud (Vichy, 29 de agosto de 1881 - Vichy, 2 de febrero de 1957 que fue un escritor, poeta, ensayista, crítico literario y traductor francés. En 1908 publica, junto con un cuento, sus Poèmes d'un riche amateur, que atribuye a su heterónimo Archibald Olson Barnabooth)
Archibald Olson Barnabooth fue un poeta sin patria nacido en Arequipa y ciudadano de Nueva York.
Valery Larbaud, hijo único del propietario de las fuentes de Saint-Yorre, el joven Larbaud fue puesto bajo tutela judicial por su madre, quien le impidió, a la mayoría de edad en 1902, heredar la inmensa fortuna familiar. Mamá Larbaud consideraba que su hijo gastaba demasiado dinero en libros y viajes. Millonario a medio sueldo, Larbaud cargará con el estigma de ser un riche amateur, dueño de un gusto literario exquisito pero escasamente dotado del fuelle de los verdaderos escritores. A diferencia de Gide y Proust, niños ricos también, Larbaud decidió unirse a los prejuicios del mundo en vez de luchar contra ellos y se desdobló literariamente en aquello que se imaginaba que él era, creando a Archibald Olson Barnabooth, el millonario seductor, cuyos días y trabajos serán la materia de Poèmes par un riche amateur (1908) y de A.O. Barnabooth, ses Oeuvres complètes, ses Poèsies et son Journal Intime (1913).
Imágenes
Una mañana, en Rotterdam, en el muelle de Boompjes
(era el 18 de septiembre de 1900, a eso de las ocho),
observeé a dos muchachas que iban a sus talleres;
y frente a uno de los grandes puentes de hierro, se despidieron,
sus caminos no eran los mismos.
Tiernamente se besaron; sus manos trémulas
querían y no querían separarse; sus bocas
se apartaban dolorosamente para volver a juntarse de nuevo,
mientras se contemplaban sus ojos fijos...
Así estuvieron un largo instante, muy cerca una de la otra,
de pie e inmóviles en medio de esa gente que pasa afanada,
remolcadores que braman por el río,
y trenes que maniobran silbando por los puentes de hierro
Je suis agi par les lois invincibles du rythme,
Je ne les comprends pas moi-même : elles sont là.
Ô Diane,
Apollon, grands dieux neurasthéniques
Et farouches, est-ce vous qui me dictez ces accents.
Ou n'est-ce qu'une illusion, quelque chose
De moi-même purement — un borborygme ?
Borborygmes ! Borborygmes !...
Borborygmes ! Borborygmes !...
Grognements sourds de l'estomac et des entrailles,
Plaintes de la chair sans cesse modifiée,
Voix, chuchotements irrepréssibles des organes,
Voix, la seule voix humaine qui ne mente pas,
Et qui persiste même quelque temps après la mort physiologique...
Borborygmes ! Borborygmes !...
Borborygmes ! Borborygmes !...
Amie, bien souvent nous nous sommes interrompus dans nos caresses
Pour écouter cette chanson de nous-même ;
Qu'elle en disait long, parfois,
Tandis que nous nous efforcions de ne pas rire !
Borborygmes ! Borborygmes !...
Borborygmes ! Borborygmes !...
Cela montait du fond de nous,
Ridicule et impérieux,
Plus haut que tous nos serments d'amour
Plus inattendu, plus irrémissible, plus sérieux -
Oh l'inévitable chanson de l'oesophage !...
Borborygmes ! Borborygmes !...
Borborygmes ! Borborygmes !...
Gloussement étouffé, bruit de carafe que l'on vide,
Phrase très longuement, infiniment modulée ;
Voilà pourtant la chose incompréhensible
Que je ne pourrais jamais nier
Voilà pourtant la dernière phrase que je dirai
Quand, tiède encore, je serai un pauvre mort « qui se vide ! »
Borborygmes ! Borborygmes !...
Borborygmes ! Borborygmes !...
Borborygmes ! Borborygmes !...
Borborygmes ! Borborygmes !...
[Y'en a-t-il aussi dans les organes de la pensée,
Qu'on n'entend pas, à travers l'épaisseur de la boîte crânienne ?
Du moins, voici des poèmes à leur image...]
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