James Noël
Poeta-vidriero, nacido en Hinche (Haití) en 1978, está considerado en la actualidad como una voz importante de la literatura haitiana contemporánea. Ha publicado varios libros de poesía y ha obtenido numerosas distinciones: Galardonado de la bouse CNL 2007, Premio Fètkann 2008 entre otros...
Poeta-vidriero, nacido en Hinche (Haití) en 1978, está considerado en la actualidad como una voz importante de la literatura haitiana contemporánea. Ha publicado varios libros de poesía y ha obtenido numerosas distinciones: Galardonado de la bouse CNL 2007, Premio Fètkann 2008 entre otros...
Invitado à participar a numerosos festivales y salones del libro internacionales, James sabe compartir sus « mots taillés pour fendre / palabras talladas para romper el corazón».
Con frecuencia celebrado y leído en público, alienta además la creación de los demás, ha animado talleres de escritura poética por muchas partes: Puerto Príncipe, Francia, Nueva-Caledonia, Guyana etc.
Su poema Bon Nouvèl /Buena Noticia inspiró un corto metraje de Dominique Batraville y Kendy Vérilus, La danza de los pies, cuya música fue escrita por el célebre músico Wooly Saint Louis Jean sobre su álbum Cuando la palabra se hace canción en 2005.
Para el año 2011, fue el invitado de la quincena de la Francofonía en Haití.
Para completar este retrato floreciente de esta pluma activa, agregamos que James Noël colaboró con revistas como Point-Barre, Casa de las Américas, La hermana del ángel, Exit, Defensa de la Lengua Francesa (de la academia francesa), etc. Figura en la antología El año poético 2008 (Seghers) y entre los 144 poetas alrededor del mundo, de Seghers en 2009. James Noël recibió muchas distinciones, cuyo premio Fètkann (Memoria del Sur y de La Humanidad 2008) y la beca del Consejo Regional de Île-de-France en 2009 dotada de 20000 euros.
De su poesía sale un himno comprometido con el amor y una cólera tempestuosa, como le gusta llamarla, "la metáfora asesina", como lo prueba el poema "Nuestra diferencia siamesa ", difundido más adelante.
Principales obras:
-Des Poings chauffés à blanc /Puños al rojo vivo, Ediciones Bruno Doucey 2010
- Cahier-Haïti, anthologie de poésie et de peinture/ Cuaderno-Haití, antología de poesía y pintura (Magazine Le Chasseur Abstrait, Mazères, 2009).
- Rectoverso en colaboración con Dominique Maurizi (Ediciones Albertine, Paris, 2009).
- Bon Nouvèl (Kopivit-La Acción Social, Puerto Príncipe, 2009)
- Kabòn 47 Kopivit-La Acción Social, Puerto Príncipe, 2009)
- Le Sang visible du vitrier / La Sangre visible del vidriero (Farandole, Puerto Príncipe, 2006 ; CIDIHCA, Montreal, 2007 ; reedición aumentada, Vientos de Otra parte, La Roque d’Anthéron, 2009)
- Poemas con doble cara / Solo el beso por bozal (Farándula, Puerto Príncipe, 2005 ; Magazine El Cazador abstracto, Mazères, 2009)
- La flor de Guernica, álbum para jóvenes con Pascale Monnin (Vientos de Otra Parte, 2010)
Buenas Nuevas
Mirando tus pies caminando
se me antoja urgente la calle
darle música a los que ríen
de un amor de pies desnudos
Tus pies son buenas nuevas
ajustadas a paso seguro
tus pies son dos maravillas
para asombrar el mundo
Amada no temas
si mi amor se apega a tus pies
el amor es murciélago
duerme al revés
Tus pies son buenas nuevas
que deben recorrer el mundo
sufre que te amo belleza
donde otros sufren desdén o pena
Puedo ofrecerte mis dos manos
dos panes de jabón de trapos
déjame jabonarte los pies
hasta que la noche espume el día.
Traducción del poema "La Bonne nouvelle", (c) carlos alvarado-larroucau, 2012.
Puños al rojo vivo, de James Noël
Traducción del francés Laura Masello
Evasión
Llevados por las palabras
vamos a proceder
sin hacer muchas historias
a la evasión
más espectacular
de nuestra historia
los verdugos
nos mirarán partir
alertarán
demasiado tarde
ya habremos alcanzado
diez mil pies de altura
llevados por las palabras
lejos partiremos
tomaremos el mar
como descampado
y nuestros papeles en el viento
como paracaídas.
Repérez toboggans
hôtesse
hôtesse
passez-moi ma langue colorée de perruche
hôtesse dites au pilote
dites au pilote de ralentir
vu que le grand froid qui est dehors
le grand froid de la mort
nous arrive jusqu’aux os
passager
passager
ayez le vent en poupe
ouvrez-vous grand la bouche
pour aspirer et inspirer
dans un élan import/export
mâchez l’air de vos mâchoires
comme pour manger la vie
à belles dents
passager
attachez vos ceintures
repérez toboggans
je vous apprends pour votre bien
toute la carte du cielqui rectangle dans le hublot
je vous apprends pour la vie même
le b.a.ba
l’englobant b.a.ba de la mort
la belle mort qui ne sait ni lire ni écrire
la belle mort qui circule
sans permis de conduire
ni certificat d’études primaires
passager
passager
repérez toboggans
Declic
ma muse est morte
J’ai les mains libres
…
Pile ou face
Suis-je un autre me dis-je un jour
Tu es un autre me répondis-je
J’ai failli courir pour me quitter
Fuir ma frayeur en coup de vents
Mais je me sens si près de moi
Que je suis resté à m’écouter
Je me suis dit des mots croisés
Mille autres voix prennent le relai
Je crois parler à des fantômes
Pourtant c’est moi qui change de voix
Dernière phase
Je te tends mes poings
chauffés à blanc
des poings d’émeutier de la langue
des poings d’émeutier de la fin
la faim du monde
qui parle en langage
dans le ventre de la terre
je te tends mes poings
frémissants d’assassinats latents
des poings d’illuminé
atteints de pyromanie profonde
au premier degré de la dernière phase
des poings de petit bout d’allumettes
brûlés vifs dans leur langue de bois
je te tends mes poings fermés
pour une fraternité ouvertement déclarée
la fraternité contre
fraternité qui doit contrarier leur rire
le tourner en trémolo
en sanglot long
sanguinolent
qui n’a pas les moyens d’une seule larme
fraternité qui doit mettre en évidence
leur panne sèche
tenez mes poings fermés de nouveau-né
devant rompre à tout prix
les barreaux du berceau
des poings chargés
d’un orage précoce
hérité d’un Loa du feu
d’un Loa du vent
des poings atteints de pyromanie profonde
au premier degré de la dernière phase
Hors de propos
Il est hors de propos
ta bouche ne fera pas l’objet de leurs caprices
je la veux ta bouche pour l’engueulade
je la veux ta bouche pour l’hystérie
je la veux en mille pièces
pour bombarder
abominer le bâillon de l’instant
les sifflets de censure
la raison d’État
oblitérant toute raison d’être
je la veux ta bouche
caisse de résonance de la colère
tambour battant
à cœur ouvert et à l’envers
moi
c’est un tube
c’est un tube qui me relie la bouche au coeur
et je te parle
la mort en poupe
sans parachute
loin du verbe-coutelas du mot-sagaie
loin d’une flèche érigée au bout de la langue
qui résonne raide rasoir de déraison
je déclare toute bouche
hors de propos
Pour surfer sur le temps
femme
ton sexe était pour ma bouche
un sujet trop tabou
maintenant
je fais coutume
devant les mots
me voici boucan
volcan
voici mon vol oblique de bouc
dans ton camp
dans ton clan et ta tribu
me voici décharge nucléaire
en mille implosions d’êtres
m’échappant par les pores
par la bouche
et autres voies ferrées
de ma poétique intraveineuse
femme ton feu était pour ma bouche
risque d’incendie
propension à la pyromanie
me voici dans le vif du sujet
en zone de turbulence
vulve petites lèvres et clitoris
déclic terrible
le grand clic pour surfer sur le temps
Une autre adresse
elle m’aime
je ne reçois plus de visite
je suis le féru des jours fériés
et je travaille dur la nuit
pour cueillir des paillettes de sueur
sur le soleil pensif de son front
la nuit elle ne sait pas dormir
ses yeux s’ouvrent dans l’urgence
de me voir tout entier
mes amis je vous raconte
ma fée en sa version intégrale
elle m’aime
je ne reçois plus de visite
j’ai commis pour elle
assez de crimes passionnels
j’ai installé autour de nous
des pendaisons de flanelles
pour égorger l’imprudence
de quelques intimes emmerdeurs
mes pires amis
demeurent ceux qui frappent a la porte
quand je fais l’amour
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